dc.description.abstract | Le but de cette étude était d’évaluer la prévalence du paludisme associée à la malnutrition aiguë sévère chez les enfants malnutris de 0 à 59 mois. Nous avions mené une étude prospective de type descriptive dans le service de pédiatrie de l’hôpital Sominé DOLO de Mopti sur une période de 10 mois (Janvier à Octobre 2019). La malnutrition reste toujours un problème de santé publique dans la région de Mopti. La tranche d’âge de 6 - 59 mois soit un taux de 89,6%. La plupart des enfants provenaient du centre de la région dont les deux (2) parents étaient non scolarisés soit 57,4%. Le sex-ratio était 1,05 en faveur des garçons. Le marasme était la forme clinique de la malnutrition aiguë sévère la plus fréquente avec 84,3% contre 9,6% de kwashiorkor et 6,1% la forme mixte. Les principaux motifs de consultation étaient l’amaigrissement (35,7%) ; les oedèmes (13,0%) ; la détresse respiratoire (12,2%) ; la pâleur (11,3%) et la diarrhée (10,4%). Il avait une relation statistiquement significatif entre les lésions cutanées et la malnutrition avec p=0,010. La durée moyenne de séjour était à 7 jours des enfants sortis guéris à l’URENI. Apres une prise en charge selon le protocole national 62,6% des enfants étaient sortis guéris ; avec un taux de décès 27,8%. Il avait une relation statistiquement significative entre le pronostic des enfants malnutris et le paludisme (p=0,017). La lutte contre la malnutrition, passe avant tout par la prévention et l'éducation nutritionnelle, reste la clé de cette bataille. Bien entendu, cet effort d'éducation et d'information ne doit pas se limiter aux mères de familles puisqu'on veut modifier certaines habitudes, il faut convaincre l'ensemble des adultes sur notions d'hygiène alimentaire et d'alimentation aux différents âges. | |