Exstrophies vésicales : a propos de 35 cas dans le service de chirurgie pédiatrique du CHU- Gabriel TOURE
Résumé
Le but de notre étude était d’étudié l’aspect épidémiologique clinique et thérapeutique de l’exstrophie vésicale dans le service de chirurgie pédiatrique du CHU Gabriel Touré. C’était une étude rétrospective et prospective analytique répertoriant 35cas d’exstrophie vésicale sur une période allant de janvier 2014 au décembre 2019. L’exstrophie vésicale est une pathologie grave heureusement rare qui survient entre la 4ème et 7ème semaine de la vie intra utérine au moment de la formation du septum uro--rectal. Elle est la plus fréquente des pathologies malformatives de la vessie, avec une fréquence hospitalière de 6 cas par an avec des extrêmes de 3 et de 11. Le sexe masculin était le plus représenté avec 71,4% soit un sexe-ratio de 2,5. Le tranche d’âge 8 à 30jours était le plus représenté soit 42,8% avec des extrêmes 1 jour et 3ans. Le diagnostic était évoqué devant l’aspect très caractéristique de la plaque. Les examens complémentaires (échographie, radiographie du bassin, bilan biologique) nous permettaient de rechercher d’autres malformations et le retentissement sur le haut appareil urinaire. La technique chirurgicale a été la reconstruction en plusieurs temps et tous nos patients ont reçu la fermeture de la plaque. L’évolution était simple dans 60% et marquée par lâchage de fils dans 28,6% et décès dans 11,4%. Le pronostic est aléatoire à long terme du fait de la gravité de l’affection, de sa prise en charge tardive et du plateau technique limité. Seul un diagnostic et une prise en charge précoce avec des bonnes conditions de travail pourraient améliorer le pronostic.