Place des accidents vasculaires cérébraux ischémiques dans les pathologies rencontrées chez les PVVIH en hospitalisation au Service de Maladies Infectieuses et Tropicales du CHU Point G
Résumé
L’objectif de notre travail était d’étudier les AVC ischémiques chez les PVVIH en hospitalisation au Service de Maladies Infectieuses et Tropicales du CHU du Point G. Il s’agissait d’une étude descriptive, rétro-prospective réalisée sur une période allant du 1er Janvier 2018 au 31 décembre 2019, incluant les patients hospitalisés infectés par le VIH chez lesquels le diagnostic d’AVC ischémique a été posé sur la base des arguments cliniques et d’une tomodensitométrie cérébrale. Nous avons répertorié 22 patients selon nos critères d’inclusion sur les 881 patients hospitalisés, soit une fréquence de 4,1%. Les AVCI représentent 2,5% des atteintes neurologiques au cours du VIH. Le sexe masculin était le plus représenté avec 68,2%. La moyenne d’âge était de 46,5± 11,05 ans avec les extrêmes de 29 et 64 ans. L’hypertension artérielle a été le principal facteur de risque non secondaire au VIH chez 40,9% de nos patients. La description clinique de l’AVC chez les patients infectés par le VIH est la même que celle chez ceux immunocompétents au VIH. Le VIH type 1 a été le plus retrouvé et le taux de CD4 moyen était de 172 cellules/mm3. L'infection par le VIH peut entraîner un accident vasculaire cérébral via plusieurs mécanismes, notamment une infection opportuniste, une vasculopathie, une cardio-embolie et une coagulopathie. Les thérapies antirétrovirales combinées (CART) sont clairement bénéfiques, mais peuvent être athérogènes et pourraient augmenter le risque d'AVC. La prise en charge et la prévention des AVC doivent comprendre l'identification et le traitement de la cause spécifique de l'AVC et des facteurs de risque d'AVC, ainsi qu'un ajustement judicieux du schéma antirétroviral.