Etude de l’anémie associée au VIH/sida au Service des Maladies Infectieuses du CHU du Point “G“
Résumé
Notre étude a porté sur 188 patients vivant avec le VIH, anémiés et hospitalisés au service des maladies infectieuses du CHU POINT G. Il s’agissait d’une étude transversale, descriptive avec une collecte prospective couvrant la période de janvier à octobre 2019 dont l’objectif principal était d’étudier l’anémie chez les patients vivants avec le VIH. L’âge moyen des patients était de 40,7 ± 11,3 ans avec des extrêmes de 17 et 76 ans. Les femmes étaient les plus nombreuses dans notre étude avec un taux de 54.8%. La plupart de nos patients étaient infectés par le VIH1 (96,8%). Les patients ayant des taux de CD4<200 cells/μl étaient les plus représentés. L’anémie était sévère (taux HB < 8 g/dl) dans 45,7% de cas. Les patients ayant un stade clinique 3 de l’OMS était les plus nombreux. La candidose buccale, le paludisme, la toxoplasmose cérébrale ont été retrouvées respectivement dans 41% ; 34,6% et 29,3%. L’hyperthermie, la toux, la tuberculose pulmonaire, la toxoplasmose cérébrale, le stade clinique OMS et la prise des antituberculeux étaient les facteurs prédictifs (associés) à la survenue de l’anémie sévère chez nos patients. Mais seule l’hyperthermie influence de façon indépendante la survenue de l’anémie sévère chez nos patients. Ainsi, les patients fébriles étaient trois fois plus enclins d’avoir une anémie sévère que les non fébriles.