Connaissances et pratiques des soins essentiels aux nouveau-nés dans les centres de santé de la commune VI du district de Bamako
Résumé
Au terme de notre étude les principaux résultats ont été les suivants : 60,4% des prestataires connaissaient l’intérêt de sécher le nouveau-né après l’accouchement; 83% des prestataires connaissaient le moment du 1er bain (au moins six heures après l’accouchement excepté les nouveau-nés d’une mère séropositive au test de VIH). 90,6% des prestataires ont préconisé de la mise au sein précoce c'est-à-dire dans les trente minutes qui suivent l’accouchement. 45,3% et 69,8% des prestataires connaissaient l’intérêt de l’administration de la vitamine K1et l’administration des collyres. Le séchage immédiat a été pratiqué chez 75,9 % des nouveau-nés; le contact peau à peau a été pratiqué chez 7,4% des nouveau-nés; la section du cordon ombilical selon les normes des services de santé de la reproduction a été bien faite chez 72,7% des nouveau-nés; la mise au sein précoce a été effectuée chez 24,5% des nouveau-nés. Le bain précoce du nouveau-né n’a jamais été réalisé dans les structures de santé observées ; l’administration de la vitamine K1 a concerné 31% des nouveau-nés ; les soins oculaires ont été administrés chez 33,3% des nouveau-nés et tous les partogrammes ont été remplis après l’accouchement. Conclusion: Notre étude nous a permis de conclure que les connaissances et pratiques des soins essentiels du nouveau-né restent toujours un sérieux problème de la santé publique en Afrique subsaharienne et particulièrement au Mali. Pour mieux répondre de façon efficace les soins essentiels des nouveau-nés Il faut primordialement renforcer la formation continue des prestataires au niveau de toutes les couches sanitaires. Il faut également doter les centres, de salle d’accouchement bien équipée et qui répond aux normes de l’OMS et adapté par le Mali.