La prévalence du neuropaludisme dans le service de la pédiatrie au CS Réf de la commune III du district de Bamako
Résumé
Introduction : Le paludisme est une érythrocytopathie fébrile et hémolysante dû à la présence, au développement et à la multiplication dans le foie puis dans les hématies d’un hématozoaire du genre Plasmodium (P.falciparum, vivax, ovale, malariae et kwnolesi ), transmis par la piqûre infectante d’un moustique l’anophèle femelle. Plusieurs études ont été faites sur le sujet à l’échelle nationale et sous régionale. A notre connaissance aucune étude n’a été faite au CS Réf CIII d’où l’intérêt de notre étude. Matériels et méthodes : Il s’agissait d’une étude descriptive longitudinale à collecte retro et prospective sur une période de 12 mois dans l’unité de pédiatrie du CS Réf CIII. Ont été inclus dans notre étude tous les enfants de 0 à 15 ans admis dans l’unité de pédiatrie pour neuropaludisme durant la période d’étude. Résultats : L’âge moyen des patients est 3,46±2,32ans avec un sex-ratio de 1,4 en faveur du sexe masculin. Les patients ont été admis en dehors des heures de service dans 66,67%. Les patients avaient un antécédent de convulsion et d’hospitalisation dans respectivement 62,50% et 16,67% des cas. La prophylaxie anti palustre et traditionnelle ont été les moyens de protections contre les piqures de des moustiques avec 29,17% chacun. L’itinéraire famille, tradithérapeute puis hôpital a été le plus fréquent dans 66,67% des cas. L’automédication type moderne a été le moyen de recours avec 58,33% des cas. Le délai moyen de consultation était de 4,29±1,97 jours. L’état nutritionnel était normal dans 83,33% des cas. Le mode d’installation de la maladie était brutal dans 54,17% des cas. La fièvre a été le motif de consultation le fréquent dans 91,16% des cas. L’altération de la conscience a été observée chez 41,66% de nos patients. La GE était positive chez tous les malades à type de Plasmodium falciparum avec une parasitémie élevée à 71,83%. L’hypoglycémie a été observé chez 54,17% de nos patients. Les anticonvulsivants, le SG10% et les antipyrétiques ont été les plus prescrit dans respectivement 100%, 87% et 79,17% des cas. La durée moyenne de traitement était de 3,47±1,97 jours avec des extrêmes de 1 et 8 jours. L’évolution était favorable dans 95,83% des cas. Nous avons observé un cas de décès due à la détresse respiratoire. La durée moyenne de séjour était de 6,44±2,8 jours avec des extrêmes allant de 1 et 15 jours. Conclusion : Le neuropaludisme demeure un véritable problème de santé publique dans notre contre. La chimioprophylaxie couplée à l’utilisation des MII constituent les principaux moyens de prévention contre le neuropaludisme dans notre district sanitaire.