Etude de la malnutrition aigue sévère avec complication à l’hôpital Nianankoro Fomba de Ségou
Résumé
Le but de cette étude était d’évaluer la prévalence de l’infection associée à la malnutrition aigüe sévère chez les enfants malnutris de 6-59 mois. Nous avions mené une étude prospective de type descriptive dans le service de pédiatrie de l’hôpital Nianankoro Fomba de Ségou sur une période d’étude de 12 mois (1er juin 2017 au 30 mai 2018). Au cours de notre étude, la tranche d’âge la plus touché était 12-24 mois soit un taux de 57%. La plupart des enfants provenaient du cercle de Ségou avec un taux de 54,4%, dont des mères n’étaient pas scolarisés soit (77,3%). Le sexe ratio était 1,17 en faveur des garçons. Le marasme était la forme clinique de la malnutrition aigue sévère la plus fréquente avec 79,7% contre 24,8% de kwashiorkor. Les principaux motifs de consultation étaient la diarrhée (41,7%) ; infection respiratoire (30,2%) ; paludisme grave forme neurologique et anémique respectivement (14,9% et 6,6%) ; l’état de choc (3,3%) ; l’hypoglycémie (1,7%) ; hypothermie (1,2%) ; et l’hypothermie (0,41%). Après une prise en charge selon le Protocole national, 85% des enfants étaient sortis guéris ; avec un taux de décès 11,6%. La lutte contre la malnutrition, passe avant tout par la prévention et l’éducation nutritionnelle, reste la clé de cette bataille. Bien entendu, cet effort d’éducation et d’information ne doit pas se limiter aux mères de familles puisqu’on veut modifier certaines habitudes, il faut convaincre ensemble des adultes sur notions d’hygiène alimentaire et d’alimentation aux différents âges.