Perforations gastroduodénales dans le service de chirurgie générale duCHU Gabriel Toure
Résumé
Du mois de Janvier1999 à Décembre 2018, nous avons réalisé une étude portant sur les perforations gastroduodénales dans le service de chirurgie générale du centre hospitalier universitaire Gabriel Touré de Bamako. Notre étude avait pour objectif de Déterminer la fréquence des perforations gastroduodénales dans le service de chirurgie générale du CHU Gabriel Touré, ensuite de décrire les aspects diagnostiques et thérapeutiques, puis d’analyser les suites opératoires et enfin d’évaluer le coût de la prise en charge. Tous les patients de notre étude avaient plus de 15 ans, tout sexe confondu, toutes les perforations gastroduodénales d’origine ulcéreuse, tumorale et traumatique. Nous avons eu un effectif de 533 patients, ce qui représentait 4% des urgences abdominales, l’âge de nos patients allaient de 15 à 92 ans avec une moyenne et un écart type de 37,5 ±13.93. La prédominance masculine était nette avec un sex-ratio est de 14,2. La majorité des malades sont venus à l’hôpital dans les 48 heures qui ont suivi le début des symptômes. Les signes cliniques et para cliniques étaient en faveur d’une douleur abdominale qui était chez tous les patients, le siège était dans l’épigastre dans 52% des cas, elle était brutale dans 71,9% des cas, avec une intensité forte soit 69,4%,) à type de piqure soit 39,2%, avec une évolution permanente soit 65,5%. Le facteur déclenchant n’était pas retrouvé chez 67,5% de nos patients, le principal facteur de risque était le tabac soit 41,5%, le principal signe associé était le vomissement 78%. L’indice de performance OMS était cotée 2 chez 64% de nos patients avec la présence de la fièvre 47,5%, un abdomen immobile soit 87,2%, une contracture soit 91%, une matité pré-hépatique conservée soit 28,5%, les bruits hydro-aériques diminués soit 52,5%, le cri du Douglas soit 75,6%, un pneumopéritoine soit 83,3%. La plupart des perforations étaient localisées sur l’antre soit 59,1%. L’excision + suture+ épiplooplastie a été la technique chirurgicale la plus utilisée soit 78,4%. Les suites opératoires ont été simples soit 86,1%. Les complications post opératoires étaient survenues dans 13,9%, la suppuration pariétale était la principale complication post opératoire soit 14,8%. Le décès survint dans 9% des cas. Le coût de la prise en charge reste élevé en moyenne 111539± 46627.