Etude épidémiologique, clinique et anatomopathologique des tumeurs de la vessie dans le service d’Urologie du CHU du Point G.
Résumé
Les tumeurs malignes de la vessie constituent un véritable problème de santé publique de par leur ampleur et leur gravité. Le but du travail était d’étudier les aspects épidémiologiques, cliniques et anatomopathologiques des tumeurs de la vessie dans le service d’Urologie du CHU du Point G. Nous avons effectué une étude rétrospective et descriptive du 1er Janvier 2016 au 31 Décembre 2018 soit une durée de 3 ans dans le service d’Urologie en collaboration avec le service d’Anatomie et Cytologie Pathologiques du CHU du Point G à Bamako. Au terme de notre étude, nous avons colligé 102 cas de tumeurs de la vessie sur 3127 patients ayant consulté pour pathologie urologique, soit une fréquence de 3,26%. Le plus grand nombre de nos cas, soit 48% a été enregistré en 2016. Nous avons observé 53 cas chez l’homme soit 52% et 49 cas chez la femme soit 48%, avec un sex-ratio égal à 1,1. L’âge moyen de nos patients était de 54,97 ± 14,84 ans. Les âges extrêmes étaient 1 an et 87 ans. L’ethnie Bambara était la plus représentée avec 35,3%. La majorité de la population étudiée résidait à Bamako avec un pourcentage de 83,3%. La profession dominante était celle des ménagères avec un taux de 41,2%. La bilharziose urinaire était le facteur de risque le plus retrouvé avec 84,3%. L’examen physique était normal chez la plupart des patients, soit 61,8%. Le carcinome épidermoïde était le type histologique le plus fréquent avec 73,5%, suivi du carcinome urothélial avec 20,6%. Conclusion : Les tumeurs malignes de la vessie touchent les sujets relativement jeunes avec une prédominance masculine. Les principaux facteurs de risque sont la bilharziose urinaire et le tabac. L’hématurie macroscopique est le principal motif de consultation. Le carcinome épidermoïde, le plus souvent rattaché à un antécédent de bilharziose urinaire est le type histologique le plus fréquent. Au regard du problème de santé publique lié aux tumeurs vésicales, la lutte contre la bilharziose urinaire et le tabac semble être la solution pour y faire face.