urgences chirurgicales digestives au Centre de Santé de Référence de la Commune II du district de Bamako
Résumé
Les urgences chirurgicales digestives représentent selon MONDOR, France ,1928 [2] des affections digestives, qui pour la plupart, faute d’une intervention chirurgicale obtenue sans délai, font succomber les malades en quelques heures ou peu de jours. Cependant la diversité des problèmes de leurs prises en charge et surtout qu’elles n’ont jamais fait l’objet d’une étude au CSRéf de la Commune II, nous ont motivés à porter un intérêt à ce sujet. Nous avons réalisé une étude prospective descriptive allant du 1er Janvier au 31 Décembre 2018 avec comme objectifs de déterminer la fréquence des urgences chirurgicales digestives ; de décrire les aspects cliniques et para cliniques dans la prise en charge des urgences chirurgicales digestives, d’évaluer l’aspect thérapeutique des urgences chirurgicales digestives et d’analyser les suites opératoires des malades opérés en urgences. Nous avons recensé 120 patients opérés pour urgences chirurgicales digestives ce qui correspond à 5,80% des consultations globales et 44,80% de l’ensemble des interventions chirurgicales. Le sexe masculin était le plus représenté avec un ratio de 1,80. La moyenne d’âge a été de 27,5 ans. La majorité des patients provenait de Bamako. La douleur abdominale a été le motif de consultation dans 80% des cas. Le diagnostic était essentiellement clinique et paraclinique dans les cas douteux. Il s’agissait de l’échographie, l’abdomen sans préparation et parfois le scanner abdominal. L’appendicite aiguë a été la pathologie la plus représentée avec 42,5%. L’anesthésie générale et la rachianesthésie ont été utilisées avec 50 % chacune. La majorité des patients ont été opérés entre 30minutes et 12h de leurs entrées au service soit 71,7%. La péritonite aiguë a constitué 67 % de décès par septicémie. La technique opératoire était décidée en fonction de la pathologie et du choix du chirurgien. Les suites opératoires ont été simples dans la majorité des cas. Le pronostic est bon lorsque la prise en charge est précoce. Le traitement est médico-chirurgical.