Sequelles du neuropaludisme dans le service de pediatrie du CHU Gabriel Toure (Bamako, Mali).
Date
2015Auteur
Touré, A
Diakité, A A
Sylla, M
Ombotimbe, A
Maiga, B
Diall, H
Dicko Traore, F
Traore, F
Sidibe, T
Metadata
Afficher la notice complèteRésumé
le paludisme est l'un des rares fléaux de santé publique qui ait traversé les siècles sans perdre de son activité. Il sévit dans la ceinture de pauvreté du monde et représente la maladie parasitaire la plus répandue dans le monde intertropical. La région afro-tropicale, qui ne compte que 8% de la population supporte le plus lourd fardeau du paludisme avec 80–90% des cas (200 à 280 millions) dont 90% dus à plasmodium falciparum. L'objectif de cette étude était d'étudier les séquelles du neuropaludisme dans le service de pédiatrie. De Février 2009 à Janvier 2010, nous avons réalisé une étude portant sur les séquelles du neuropaludisme dans le service de pédiatrie du CHU Gabriel Touré. L'étude concernait les enfants de 0–15 ans, hospitalisés et ayant gardés des séquelles neurologiques après un neuropaludisme. 2230 patients ont été admis pour paludisme dont 1320 hospitalisés pour neuropaludisme. Nous avons recensé 92 cas (6,97%) de séquelles neurologiques .Il y avait 57 garçon contre 35 filles soit un sexe ratio de 1,63. La tranche d'âge de 0 à 5 ans était la plus représentée, soit 67,39%.L'hypotonie axiale était la séquelle la plus fréquemment rencontrée (65,22%).Elle était associée à l'aphasie chez trente sept patients (40,22%) et à l'hypertonie périphérique chez dix huit patients (19,57%). Sept patients (7,61%) sont devenus épileptiques et six (6,52%) ont présenté une dystonie. La récupération des séquelles a été de 50% à court terme et de 73,9% à moyen terme. le paludisme, malgré les progrès réalisés dans sont diagnostic et sa prise en charge demeure toujours une affection redoutable et pourvoyeuse de séquelles neurologiques dont certaines sont responsables de handicap permanent.