Etude de la Fréquence des Troubles neuropsychiatriques dans les Régions de Sikasso, de Ségou et du District de Bamako.
Résumé
But : Notre étude avait pour but d'étudier la fréquence des troubles neuropsychiatrique chez toutes les personnes atteintes de ces pathologies et résidant dans le District de Bamako et les régions de Ségou, et Sikasso. Méthode : Il s'agissait d'une étude transversale qui s'était déroulée sur une période de 11 mois allant de septembre 2017 à aout 2018 dans le District de Bamako et les régions Sikasso et Ségou. Résultats : Au cours de notre étude 525 patients présentaient des troubles neuropsychiatriques dans le district de Bamako et dans les régions de Sikasso et Ségou. Nous avons observé une prédominance chez les hommes soit 61,3 p.100 (322/525), nos patientes de sexe féminin étaient au nombre de 203 soit 38,7 p.100 . Le sexe ratio était de 1,58. L'âge médian était de 10 ans avec les extrêmes de 1 et 60 ans. En général 45 p.100 (236/525) de nos patients étaient atteints d'épilepsie et 23,04 p.100 (121/525) d'autisme. En particulier, à Bamako 85.5 p.100 (59/69) de nos patients soufraient d'autisme et 14,49 p.100 (10/69), à Ségou, 52,56 p.100 (123/234) étaient épileptiques et 9,83 p.100 (23/234) autistes et à Sikasso 13,07 p.100 (29/222) étaient autistes et 50, 90 p.100 (113/222) épileptiques. Sur les 236 patients observés épileptiques dans les régions de Sikasso et Ségou, 176 ont été mis sous antiépileptiques. Le coût le plus élevé des antiépileptiques s'élevait à 50.760 FCFA pour les patients qui ont reçu 9 boites de comprimé sur une durée de 6 mois. Le dosage effectué à démontrer que 15 p.100 de nos patients épileptiques étaient normodosés, 6 p.100 sous dosés et 1 p.100 étaient surdosés. A Bamako le point crucial fut l'intérêt que nous avons porté à la réalisation des examens complémentaires où 55,81 p.100 (24/43) des patients présentaient une anomalie contre 44,19 p.100 (19/43) normaux. Après cette étude nous pouvons affirmer que les troubles neuropsychiatriques sont réellement fréquents dans notre population d'étude, et le coût de leur traitement est considérablement élevé pour un citoyen moyen. Une étude prospective plus élaborée pour déterminer la fréquence des troubles neuropsychiatriques sur toute l'étendue du territoire Malien est à planifier