Vente illicite d'antibiotiques et d'antipaludiques à Bamako : concept gnosologique des vendeurs
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Date
2013Auteur
Kalhoule, Wiédouko Ousmane Alexandre
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Vente illicite d'antibiotiques et d'antipaludiques à Bamako : concept gnosologique des vendeurs. Introduction : La vente illicite des médicaments concerne la vente des produits hors du circuit officiel couramment appelé médicament de la rue(MDR).Ces produits sont vendus sans distinction aucune. Le but de cette étude était d'évaluer l'ampleur de la vente des médicaments illicites au centre ville de Bamako. Méthode : il s'agissait d'une étude transversale, descriptive qui s'est déroulée sur une période de 5 mois allant de Juillet 2012 à Novembre 2012 pour mieux documenter la problématique de la vente des médicaments de la rue dans trois marchés de la ville de Bamako(Grand marché, Rayida, Dabanani )Résultats : En somme, 65 vendeurs de médicaments ont été enquêté sur leur profil, leur niveau de connaissances sur les médicaments vendus et sur certains noms locaux attribués à ces produits. La majorité était de sexe masculin 78 p.100 .Seulement7, 6 p.100 des vendeurs avaient un niveau secondaire tandis que 43 p.100 étaient non scolarisés. Les antibiotiques retrouvés étaient principalement : les Beta- lactamines, les Nitro- imidazoles, les Tétracyclines, les Phénicolés, les Cyclines, les Sulfamides, les Aminoglycosides, les Quinolones. Chez les antipaludiques, les Amino-4- quinoléines étaient plus représentatives. Ce phénomène de vente illicite n'a pas tendance à être réversible car 72,3 p.100 des vendeurs trouvent que leurs clients sont satisfaits alors que dans 81,5 p.100 des cas, les vendeurs n'avaient reçu aucune formation sur la vente des médicaments. Le médicament était choisit dans 66,2 p.100 par l'acheteur, 33,8 p.100 après l'interrogatoire du vendeur. La durée et la posologie d'un produit diffère d'un vendeur à un autre. Ainsi pour les maladies diarrhéiques la majorité des vendeurs conseille le Métronidazole, 1 comprimé matin et soir ; idem pour le Chloramphénicol. La plupart des produits sont nommés dans les langues locales : Kounbléni (Amoxicilline), Koundjéni (chloramphénicol).Dans 89,2 p.100 des cas, les vendeurs reconnaissent avoir déjà rencontré une entrave dans la vente. Conclusion : Les médicaments de la rue sont vendus sans conseils pertinents, néanmoins ce marché véhicule des médicaments qui sont accessibles à la population. C'est pourquoi la lutte contre ce marché doit tenir compte des capacités financières des consommateurs.