dc.description.abstract | Dans le district de Bamako, les résultats des enquêtes antérieures sont en faveur de l'existence de foyers autochtones de transmission de la schistosomose. Toutefois, ces études, ponctuelles et parcellaires avaient une portée épidémiologique très limitée car elles ne reflétaient nullement la situation de la maladie à l'échelle du district. Le but de notre étude était d'étudier la distribution spatiale de la schistosomose en milieux scolaires urbain et périurbain de Bamako, notamment la rive gauche du fleuve Niger. Il s'agissait d'une étude transversale prospective descriptive à passage unique pour l'enquête parasitologique. Dix huit écoles réparties selon les caractéristiques écologiques du district ont été retenues comme site d'étude. La population d'étude était composée par les élèves de la troisième ou quatrième année fondamentale âgés de 8 à 14 ans tirés. Au total 1650 enfants ont inclus dans l'étude. La technique du Kato-Katz a été utilisée pour la recherche des oeufs de Schistosoma mansoni et ceux des autres helminthes intestinaux dans les selles et celle de la filtration pour les oeufs de S. haematobium dans les urines. La prévalence globale de Schistosoma haematobium était de 18,2 p.100 (203/1118) contre 1,8 p.100 (20/1118) pour S. mansoni. La prévalence de S. haematobium, l'espèce la plus répandue variait significativement d'une école à l'autre (p égal 10-6 ). L'endémicité de l'infection bilharzienne dans les écoles serait avant tout liée à leur proximité avec les gîtes et secondairement à la grande mobilité des enfants (p égal 10-6 ). Le niveau d'endémicité de la forme urinaire a permis de classer les écoles enquêtées en quatre catégories allant de la prévalence nulle à l'hyperendémie. Au total, 2,4 p.100 des élèves étaient fortement parasités. Les charges étaient plus élevées chez les enfants âgés de 11-14 ans que ceux de 8-10 ans (p égal 10-3 ). Outre S. mansoni, nous avons aussi observé Hymenolepis nana avec une prévalence de 0,8 p.100 (9/1118). Les densités de Bulinus truncatus variaient de de 4 à 26 mollusques capturés par homme et pendant 15 minutes pour Biomphalaria pfeifferi, puis de 12 à 36 pour Bulinus truncatus. Les taux d'infestation naturelle étaient nuls en octobre et novembre, et élevés en janvier (4,3 p.100 pour B. truncatus et 2,8 p.100 pour B. pfeifferi). Les résultats de notre étude montrent qu'il existe de nombreux foyers de transmission de la schistosomose sur la rive gauche. Toutefois, la schistosomose (S. haematobium et S. mansoni) y sévissent sur un mode hypoendémique. | fr_FR |