Aspects épidémiologiques, cliniques et psychosociaux de la choriorétinite toxoplasmique au CHU-IOTA, du 1er octobre 2024 au 30 septembre 2025.
Résumé
Introduction :
La choriorétinite toxoplasmique représente la forme la plus fréquente d’uvéite postérieure
d’origine infectieuse. Elle constitue une cause majeure de baisse visuelle chez le sujet jeune
dans les pays tropicaux. Au Mali, les données sur ses caractéristiques épidémiologiques,
cliniques et psychosociales restent limitées.
Objectif :
Décrire les aspects épidémiologiques, cliniques et psychosociaux de la choriorétinite
toxoplasmique au CHU-IOTA.
Méthodologie :
Il s’agissait d’une étude prospective et descriptive menée sur une année (du 1er octobre
2024 au 30 septembre 2025) au CHU-IOTA de Bamako. Ont été inclus tous les patients âgés
de 15 ans et plus, présentant une choriorétinite avec sérologie toxoplasmique positive. Les
données ont été recueillies à l’aide de fiches d’enquête et analysées avec le logiciel SPSS 20.
Résultats :
Quarante (40) patients ont été inclus.
La tranche d’âge 15–30 ans était la plus représentée (45 %) avec une légère prédominance
féminine (52,5 %).
Les élèves et étudiants constituaient 35 % des cas.
Sur le plan clinique, la baisse d’acuité visuelle était le principal motif de consultation (70 %).
La localisation maculaire des lésions prédominait (72,5 %) avec une atteinte bilatérale dans
27,5 % des cas.
Les lésions cicatricielles était prédominantes, représentant 37,5 % des atteintes rétiniennes.
La cicatrice maculaire constituait la complication principale (72,5 %) et la première cause
de cécité.
Une basse vision sévère a été retrouvée chez 55 % des patients.
Sur le plan psychosocial, 77,5 % des patients présentaient une anxiété fréquente, 20 % une
dépression, 72,5 % une peur extrême de perdre la vue et 45 % rapportaient une mauvaise
qualité de vie.
Plus de la moitié (55 %) exprimaient un besoin d’information médicale supplémentaire sur
la maladie.
Conclusion :
La choriorétinite toxoplasmique demeure une cause majeure de déficience visuelle chez le
sujet jeune au Mali, marquée par une prédominance des formes cicatricielles, des atteintes
maculaires et des fortes répercussions psychosociales.
Un diagnostic précoce, un suivi régulier et une prise en charge multidisciplinaire
intégrant un soutien psychologique s’imposent pour améliorer le pronostic visuel et la
qualité de vie des patients.

