Epidémiologie et prise en charge des complications traumatiques de l’accouchement dans le service de gynécologie et d’obstétrique du CHU Gabriel TOURE
Résumé
Introduction : La complication traumatique de l’accouchement reste toujours un problème
gynécologique et obstétrical, l’accouchement se passe en général de façon physiologique et naturelle
pour faire sortir le foetus et ses annexes hors de la voie génitale. La non adaptation à ces phénomènes
entraine la complication de l’accouchement qui intéresse surtout la partie molle en particulier le col
utérin, le vagin, le périnée et le corps utérin qui se manifeste le plus souvent par l’hémorragie du postpartum
immédiat.
Objective : Evaluer les complications traumatiques de l’accouchement dans le service de Gynécologie
/ Obstétrique du CHU Gabriel TOURE
Méthodologie : L’étude s’est déroulée dans le service de gynécologie/obstétrique du CHU Gabriel
TOURE. Il s’agit d’une étude descriptive transversale à collecte rétrospective, sur une période de cinq
mois, allant du 15 mai au 15 octobre 2024. Il s’agit de l’ensemble des parturientes accouchées dans nos
services pendant la période d’étude. Les données ont été collectées à partir de dossiers et registre
d’accouchement d’accouchements. La saisie et l’analyse des données ont été faites sur le logiciel SPSS
version 22.0. Les statistiques descriptives ont été utiliser pour estimer la fréquence des données de
complications et celles sociodémographiques.
Résultats : Notre étude a concerné 1149 patientes parmi lesquelles 72 ont présenté une complication
soit 6,3%. La tranche d'âge de 20 à 29 ans était la plus représentée. Les ménagères ainsi que les femmes
mariées représentaient respectivement 67% et 96%. Plus de la moitié des traumatismes obstétricaux ont
été observés chez les primipares avec une prévalence de 63,9%. La rupture utérine a été observée avec
la même fréquence 50% chez les pauci-pares ainsi que les multipares. La déchirure du col utérin a été
retrouvée chez les primipares et les pauci pares avec la même prévalence 50%. Dans notre étude les
utérus sains étaient les plus concernés par la rupture utérine avec une prévalence de 64%.
Commentaires – Discussion : La tranche d’âge ayant présentée le plus de traumatisme était comprise
entre 14 et 19 ans, soit une prévalence de 33,3%. Ce résultat est inférieur à celui retrouvé par TRAORE
au Mali qui a rapporté 72%. Cette différence serait due à la taille de notre échantillon qui est inférieure
à celle de TRAORE (N=6520). Nous avons retrouvé 63,9% des complications chez les primipares contre
20,8% et 15,3% respectivement chez les pauci-pares et les multipares. Plusieurs auteurs signalent que
les primipares sont plus exposées aux traumatismes au cours du travail d’accouchement suite à plusieurs
facteurs. Une étude réalisée par SAWADOGO au Burkina-Faso a retrouvé des traumatismes obstétricaux
chez 48,2% des primipares
Conclusion : Il ressort de notre étude que ces lésions traumatiques de l’accouchement sont assez
fréquentes dans notre contexte. Les primipares sont le plus souvent concernées. Une bonne pratique de
la mécanique obstétricale réduirait de façon considérable ces complications.