Cellulites diffuses d’origine dentaire à extension temporo- orbitaire au CHU-CNOS de Bamako à propos de 55 cas. Période d’étude : Du 1er Mai 2015 au 30 Novembre 2015
Résumé
Les cellulites diffuses d’origine dentaire sont des infections des tissus celluloadipeux, de la face et du cou, ayant des potentialités extensives pouvant parfois être graves et engager le pronostic vital. Il s’agit d’une infection polymicrobienne associant des germes aérobies et anaérobies. Cette pathologie est fréquente chez l’adulte jeune à prédominance masculine, la thérapeutique devra être double et associer à la fois un traitement médicamenteux et/ou un traitement chirurgical. Matériel et méthode : Il s’agit d’une étude prospective descriptive qui s’est déroulée au niveau du service de stomatologie et chirurgie maxillo-faciale (CHU-CNOS Bamako) à propos de 55 cas de cellulites diffuses d’origine dentaire à extension temporo-orbitaire. Colligés sur une période de 7 mois entre Mai et Novembre 2015. Résultats : L’étude comportait 25 femmes (45,45%) et 30 hommes (54,55%) dont l’âge varie entre 6 ans et 75 ans, avec une moyenne de 31 ans. la tranche d’âge la plus touchée était située entre 21 et 30 ans, Deux cas étaient diabétiques la cause de la cellulite était la carie dentaire dans 92,73% des cas, la tradithérapie plus l’automédication était dans 63,64% des cas. Le groupe prémolo-molaires supérieures gauches ont été incriminée avec un taux de 36,36%. La prise en charge était principalement au niveau du service de stomatologie et chirurgie maxillo-faciale (CHU-CNOS Bamako). Les facteurs favorisants étaient nettement présents chez nos patients tels que le mauvais état bucco-dentaire (87,27%), le tabac (16,36%), le thé (20,00%), le diabète (3,64%), et l’alcoolo-tabagique (9,10%). Pour le traitement médical l’association amoxicilline - acide clavulanique+ antalgique+ antiseptique était la plus utilisée soit 58,18% des cas, l’extraction dentaire était réalisée dans 43,64% des cas. Une incision-drainage était nécessaire en cas de collection purulente, le traitement médicochirurgical et médical avait permis la guérison dans 47 cas (85,45 %). Trois cas (5,45 %) étaient décédés. Conclusion : La majorité des résultats obtenus se rapp aux données de la littérature. Cependant il serait judicieux de compléter cette étude par des recherches plus ciblées afin d’apporter tous les explications nécessaires