Diabète chez l’insuffisant rénal chronique dans le service de néphrologie et d’hémodialyse du CHU du Point G
Résumé
Établir le profil de l’insuffisant rénal chronique diabétique dans le service de néphrologie et d’hémodialyse du CHU du Point G. Méthodes. Entre le 1er janvier 2010 et le 31 décembre 2012, 58 patients insuffisants rénaux chroniques et diabétiques ont été retenus, dont 35 hommes et 28 femmes. Résultats. La prévalence de l’association diabète sucré– insuffisance rénale chronique était de 5,06%. Le diabète de type 2 était prédominant avec 82,76% des cas. La moyenne d’âge était de 40 8,88 ans pour le DT 1 contre 57,98 11,62 ans pour le DT 2 (p = 0,00005). Le sexe ratio était de de 1,52. L’association IRC– diabète sucré était prédominante chez les femmes à faible niveau socio-économique (p = 0,00003). La prévalence de l’insuffisance rénale au stade terminal était de 70,7 %. Le DFGe était plus bas chez les patients résidant hors de Bamako (p = 00,0076). Le sédiment urinaire était pathologique dans 70,5 % des cas, avec 50 % d’infections. Escherichia coli était le plus fréquemment incriminé dans 27,3 % des cas. La prévalence de la maladie rénale diabétique était de 19 %. L’HTA était significativement corrélée à la macroprotéinurie (p = 0,0325). La protéinurie était aussi plus élevée au stade terminal de l’insuffisance rénale (p = 0,039). Une grande majorité de nos patients, soit 72,7 %, avaient un diabète mal équilibré. Les complications cardiovasculaires étaient dominées par l’association athéromes– calcifications (31,8 %), la cardiomégalie (46,9 %), la cardiomyopathie hypertrophique isolée (36,1 %). Conclusion. La multiplication des centres de prise en charge néphrologique à travers le pays doit devenir une réalité afin d’enrayer la progression des complications rénales des affections chroniques