Infection du site opératoire dans le service de chirurgie générale du Centre Hospitalier Universitaire Gabriel TOURE
Résumé
Introduction : L’infection du site opératoire est une infection nosocomiale, survient dans les 30 jours suivants l’intervention chirurgicale ou 1 an en cas de prothèse. Objectifs : - Déterminer la fréquence globale des ISO - Décrire les facteurs favorisants ces ISO - Décrire les caractéristiques des ISO - Identifier les germes isolés - Evaluer les conséquences de l’ISO Méthodologie : Etude prospective du 01 Mars au 30 Août 2015, chez tous les patients opérés en chirurgie générale et au service d’accueil des urgences. Les malades opérés et ayant d’abord séjournés en réanimation ne font pas partis de notre étude ainsi que ceux qui, hospitalisés, n’ont pas été opérés. Le diagnostic a reposé sur la température ≥ 38°C et / ou un écoulement purulent par la plaie opératoire ou le drain, une déhiscence spontanée de la plaie et la culture positive du liquide de la plaie ou du point de sortie du drain. Résultats : L’étude a porté sur 407 malades dont 8,1% soit 33 cas présentaient une ISO. Il y avait 19 hommes et 14 femmes. L’âge moyen était de 40 ans (16 à 85). Le type d’ISO le plus retrouvé était la suppuration pariétale soit 17 cas (52%). La survenue d’ISO était influencée par le mode d’admission, l’anémie, la créatininémie, le diagnostic peropératoire, le type de chirurgie, le score de NNISS. La durée moyenne d’apparition de l’ISO était de cinq (5) jours. Les germes les plus fréquemment rencontrés ont été Escherichia coli (28,6%) suivi de, klebsiella pneumoniae (25%) puis Staphylococcus aureus (24,4%). La gentamicine et l’amoxicilline + acide clavulanique étaient actifs sur l’ensemble des germes à un taux de 53,6%. Le traitement chirurgical était fait à 36,4% et les pansements réguliers à 63,6%. La mortalité était de 24,2% avec la survenue de l’ISO. Conclusion : La fréquence des ISO était dépendante du mode d’admission, du score de NNISS, de la préparation préopératoire des malades et du comportement des agents de santé. Elles allongeaient la durée d’hospitalisation et augmentaient le coût de la prise en charge