Réactions vagales chez les donneurs de sang à Bamako
Résumé
L’hémovigilance étant l’élément de base de la sécurité transfusionnelle, l’instauration de ce système reste encore un peu faible dans les pays africains contrairement aux pays occidentaux. Sonobjectifest de veiller sur l’ensemble des procédures de surveillance et d’évaluation des incidents ainsi que des effets indésirables survenant chez les donneurs ou les receveurs des produits sanguins labiles. L’objectif de cette étude était d’étudier les réactions vagales dans les incidents post don de sang au Centre National de Transfusion Sanguine de Bamako. Il s’agissait d’une étude transversale descriptive qui s’est déroulée du 1er octobre 2012 au 31juillet 2013, sur site fixe au CNTS et en collecte mobile. Une fiche d’enquête a été utilisée pour évaluer la fréquence de la réaction vagale ainsi que les facteurs de risque associés pour tous les donneurs répondantaux critères d’inclusion. Au total, 7550 donneurs de sang ont été enrôlés dans cette étude, parmi lesquels 67,2% de nouveaux donneurs. Le sexe ratio était de 8,5 en faveur des hommes.Les donneurs étaient relativement jeunes avec un âge moyen de 30,4 ± 10 ans. La réaction vagale représentait 92,4% des malaises.Nous avons enregistré 68,6% de Réactions vagales bénignes et 31,4% de perte de connaissance (lipothymies et syncope). Elle était la complication la plus fréquente au cours du don de sang et les facteurs de risque qui étaient associés à sa survenue étaient le jeune âge,le premierdon, le faible poids, le statut de nouveau donneur etles dons en collecte mobile. Afin de réduire le risque d’incidents transfusionnels chez les donneurs de sang au CNTS De Bamako, il serait nécessaire de : veiller aux principes de bonne organisation des collectes mobiles, faire une bonne sensibilisation des nouveaux donneurs avant le don, améliorer la sélection médicale et assurer une meilleure assistance médicale et paramédicale