Aspects épidémiologiques et histopathologiques des cancers gynécologiques et mammaires : données du registre des cancers du Mali
Résumé
Notre étude avait pour but d’étudier les aspects épidémiologiques et histopathologiques des cancers gynécologiques et mammaires enregistrés dans le registre des cancers de Bamako. Il s’agissait d’une étude rétrospective des prélèvements colligés de 2010 à 2014. Cette étude a permis de ressortir 3061 cas de cancers gynécologiques et mammaires, sur un ensemble de cancers enregistrés dans le registre des cancers de Bamako durant la même période. Par ordre de fréquence, le cancer du col représentait 1487 cas (48,6 %) suivi du cancer du sein 1202 cas (39 ,3 %), de l’ovaire 172 cas (5,6%), du corps de l’utérus 121 cas (4,0 %), du placenta 32 cas (1 %), du vagin 24 cas (0,8%), de la vulve 21 cas (0,7%) et de la trompe 2 cas (0,1 %). L’âge moyen était de 50,73 ans. - Cancers du col utérin : L’âge moyen était 50,92 ans et le type histologique le plus fréquent était le carcinome épidermoïde avec 79,3%. - Cancers du sein : L’âge moyen était 47,85 ans et le type histologique le plus fréquent était le carcinome canalaire avec 72,5 %. - Cancers des ovaires : L’âge moyen était 47 ans et le type histologique le plus fréquent était le cystadénocarcinome séreux avec 65,6 %. - Cancers du corps utérin : L’âge moyen était 53,06 ans et le type histologique le plus fréquent était l’adénocarcinome avec 45,3 %. - Cancers du placenta : L’âge moyen était 30,75 ans et le type histologique le plus fréquent était le choriocarcinome avec 100 %. - Cancers du vagin : L’âge moyen était 45,58 ans et le type histologique le plus fréquent était le carcinome épidermoïde avec 70,8 %. - Cancers de la vulve : L’âge moyen était 53,62 ans et le type histologique le plus fréquent était le carcinome épidermoïde avec 90,5 %. - Cancers des trompes : Un cas de choriocarcinome et un cas d’adénocarcinome entre 31-45 ans. Les cancers gynécologiques et mammaires chez les femmes sont fréquents, des efforts restent à faire pour la vulgarisation des campagnes de dépistage