| dc.description.abstract | Introduction : L’endoscopie digestive est une technique qui permet l’exploration du tube digestif, des voies biliaires et du pancréas ; dans un but diagnostique ou thérapeutique. Il peut s’agir de la partie haute, c’est la fibroscopie oesogastroduodénale (FOGD) ou gastroscopie ou de la partie basse et selon les segments explorés, on distingue la rectoscopie, la sigmoïdoscopie, la coloscopie gauche ou hémi-coloscopie et la coloscopie totale avec ou sans iléoscopie.
But : Etudier les aspects endoscopiques des lésions dans l’unité d’endoscopie du service d’Hépato-Gastro-Entérologie du CHU Gabriel Touré.
Méthodologie : Il s’agissait d’une étude observationnelle Transversale à collecte prospective allant de janvier à juin 2024 dans l’unité d’endoscopie du service d’hépato-gastro-entérologie du CHU GABRIEL TOURE.
Tous les patients ayant bénéficié d’une endoscopie digestive et consentant ont été inclus ;
Résultats : Au cours de la période d’étude, 673 endoscopies ont été réalisées dans notre unité, dont 591 endoscopies hautes soient 87,82 % et 82 endoscopies basses soient 12,18 %.
S’agissant de l’endoscopie haute : la tranche d’âge 45 ans et plus étaient majoritaire avec 49,9% ; le sexe féminin était le plus représenté avec 52%.
La majorité des patients étaient des ménagères (36,9 %), suivies des travailleurs manuels (ouvriers : 13,5 % et cultivateurs : 11,5 %). Une proportion importante des patients résidait hors Bamako (25,2 %), suivie des habitants de la commune VI (23,4 %) et de la commune V (17,3 %). La majorité des endoscopies étaient réalisées à des fins diagnostiques (99,7 %). Les lésions gastriques prédominaient dans 90,7% des cas, l’épigastralgie (45,5 %) était la principale indication, suivie de la recherche de signes d’hypertension portale (19 %) et des vomissements (10,6 %). Une anomalie endoscopique a été détectée chez 95,4 % des patients. Environ 84,1 % des patients ont bénéficié d’une biopsie. Les varices oesophagiennes (47,5 %) et l’oesophagite peptique (28,8 %) étaient les lésions oesophagiennes les plus fréquentes. Les gastropathies antrales (29,7 %) et les pangastropathies érythémateuses (21,2 %) étaient les atteintes gastriques les plus courantes. La présence de tumeurs gastriques (2,9 %) met en évidence une proportion non négligeable de pathologies malignes.
A l’anorectoscopie : La tranche d’âge 31-54 ans était prédominante avec 43,9%. Le sexe masculin était majoritaire avec 53,7%, la douleur anale (40,2 %) et la rectorragie (24,4 %) étaient les principales indications suivies de la constipation (8,5 %) et la suspicion de tumeur rectale (4,9 %). Les mycoses inter-fessières (28 %) et les fissures anales (20,7 %) étaient les lésions les plus identifiées à l’inspection de la marge anale. La maladie hémorroïdaire interne (MHI) était la lésion la plus fréquente (92,7 %) à l’anuscopie dont des stades I et II (51,3 % et 40,8 %) étaient majoritaires, les stades avancés (III et IV) restaient minoritaires (7,9 %). A la rectoscopie les rectites (4,9 %), les ulcérations rectales (1,2 %), les polypes rectaux (2,4 %) et les tumeurs rectales (2,4 %) étaient observées.
Conclusion : cette étude met en évidence une forte fréquence des pathologies gastro-intestinales et anales nécessitant une exploration endoscopique haute et basse. | fr_FR |
