dc.description.abstract | Au Mali, les moustiquaires imprégnées à longue durée d'action MILDA sont un pilier central de lutte contre le paludisme. Toute fois elle est associée à la pulvérisation intradomiciliaire (PID) à effet rémanent dans certains districts sanitaires. Il existe une insuffisance quant au suivi et la surveillance entomologique pour mesurer l'effet de ces interventions. C'est dans ce cadre que s'inscrit ce travail dont le but était d'évaluer les effets de la pulvérisation sur les paramètres entomologiques de la transmission du paludisme et la résistance des vecteurs aux insecticides afin de générer des données permettant de mieux adapter la stratégie de lutte au niveau local et national. L'étude a été menée dans 2 zones: une zone à PID (Koula et Karadié) et une sans PID (Kolondialan et N'Galamadibi). Des captures de nuit par des pièges d'entré et de jour au pyrèthre ont été organisé mensuellement pour déterminer les paramètres entomologiques de la transmission dans les deux zones d'étude. Des tests de sensibilité des populations d'An gambiae s.I. aux insecticides couramment utilisés dans la lutte antivectorielle ont été effectués par la méthode standard de l'OMS. Anopheles gambiae s.I. était la seule espèce vectrice rencontrée dans les 2 zones et était composé de 3 espèces : An.coluzzii, An.arabiensis et An.gambiae. Parmi toutes ces espèces, An.coluzzii était l'espèce majoritaire aussi bien dans la zone PID (96%, N= 97) que dans la zone non PID (95%, N= 430). Dans la zone Non PID, la densité augmentait avec la pluviométrie. Par contre en zone PID les densités restaient faibles quel que soit les variations de la pluviométrie. Les taux moyens de parturité étaient respectivement de 96.42 % (N= 56) et 98,36% (N= 122) respectivement en zone PID et non PID. Les taux d'agressivité moyens étaient plus élevés en zone non PID (20,41 piqures/personne/ mois) qu'en zone PID (3,03 piqures/personne/mois). Le taux moyen de l'indice d'antigène sporozoïtique en zone non PID était de 1,24%. Par contre en zone PID, le nombre d'An gambiae s.l. collecté et testé à l'ELISA ne nous a pas permis de mettre en évidence un moustique porteur de sporozoite. En zone non PID, le TIE moyen était de 19.56 piqures infectantes par personne. Le taux d'anthropophilie moyen était de 74% et 86,90% respectivement en zone Non PID. Les populations d'An.gambiae s.I ont montré une résistance phénotypique générale vis-à-vis de la deltaméthrine ainsi qu'à son association avec les trois synergistes (DEF, DEM et PBO) dans toutes les localités à l'exception de N'Galamadibi où une résistance probable à la deltaméthrine associée au PBO a été observé. La résistance au bendiocarbe a été observée dans toutes les localités. An.gambiae s.l, était sensible au pirimiphos-méthyi dans toutes les localités. | |