dc.description.abstract | Nous avons réalisé une étude prospective descriptive et analytique portant sur 127 patients (0-15ans) hospitalisés pour brûlure corporelle de mai 2015 à juin 2016 (1 an).
La brûlure corporelle a représenté14, 68 % des hospitalisations (127 brûlés sur 865 hospitalisés).
La tranche d'âge [0- 4 ans] a été la plus représentée avec 59 ,10 % des cas.
Le sexe ratio a été de 1,01, légèrement en faveur du sexe masculin.
La brûlure était thermique dans 98,43% dont 86,62 % causés par les liquides chauds.
La surface corporelle brûlée estimée de 10 et 20% représentait 37,80% des cas. L'étendue moyenne de la brûlure a été de 19,76 % +/- 8,4 % de la surface corporelle.
Le 20me degré profond a été retrouvé dans 87,40 % des cas.
L'indice de risque nutritionnel (NRI) a été la méthode d'évaluation biologique utilisée, 48 brûlés soit 37,80 % des patients ont été évaluée selon cette méthode dont la majorité avait un état nutritionnel normal soit 72,92% des évalués.
L'état nutritionnel a été surtout évalué selon le z-score à travers les mesures anthropométriques avec un taux de dénutrition de 35,43 % des cas.
Les brûlés de 5 ans ou moins ont été les plus atteint sur le plan nutritionnel (40 patients) soit 88,89% des dénutris. Cependant il n'ya pas eu de relation entre l'âge et la survenue de la dénutrition p = 0,92.
Nous avons constaté une prédominance féminine chez les patients dénutris représentant 54,55% avec un sex-ratio de 1,2.
La perte pondérate a été constatée chez 40,94 % de nos patients avec un rythme moyen de perte = 236,84 +/- 122,98 grammes par semaine et un extrême de1200 grammes par semaine.
En pourcentage de perte pondérale, la perte moyenne de poids a été de 8,87 +/- 4,45 % du poids initial et un extrême de 45%. Cependant 59,06% des patients n'ont pas présenté de perte pondérale.
Comme type de dénutrition, la forme mixte (Kwashiorkormarasmique) a été retrouvée dans 72,73% des cas. Nous n'avons pas enregistré de cas de kwashiorkor pur.
Il a été mis en évidence une relation entre les facteurs suivants et l'état nutritionnel : la profondeur de la brûlure, le score d'UBS, le délai d'admission, la durée de l'hospitalisation et, le niveau de scolarité des parents avec des p significatifs.
Le délai moyen de dénutrition a été de 18,3 jours + /- 6,1 jours avec un extrême de 28 jours. A noter que certains patients présentaient un état nutritionnel défectueux à l'admission (17 patients), ce qui représente 37,78%
Thèse de Médecine 20des dénutris. Nous n'avons pas trouvé de relation entre l'état nutritionnel à l'admission et son évolution au cours de l'hospitalisation (p = 0,29).
L'apport nutritionnel a été dominé par l'enrichissement nutritionnel par voie entérale dans 97,78 des cas.
Autres complication majeure de la brûlure : anémie (35,43 %) et l'infection (32,28%).
Les facteurs de mauvais pronostiques ont été représentés par l'âge, l'agent causal, l'étendue, la durée d'hospitalisation et la survenue de complication.
La durée moyenne d'hospitalisation a été de 15,53 jours +/-7,98 jours avec des extrêmes de 1 à 132 jours.
La mortalité a été de 22,83 %(29 cas) avec 15,56% (7 cas) chez les brûlés dénutris. Nous n'avons pas trouvé de relation entre la survenue de la dénutrition et la mortalité chez l'enfant brûlé (p = 0,22) | |