Prévalence de l’antigène HBS chez les personnes déplacées internes à Bamako
Résumé
Introduction : l’infection par le virus de l’hépatite B peut évoluer vers la chronicité et donner la cirrhose et/ou le cancer du foie. La vaccination et le traitement antiviral sont disponibles mais l’hépatite B demeure un problème de santé publique dans notre contexte. Ce travail visait à déterminer la prévalence de l’AgHBs et à décrire la prise en charge des cas positifs chez les PDI à Bamako.
Méthode : L’étude était transversale, descriptive et réalisé en Août 2023, incluant les volontaires âgés de 18 ans et plus dans trois camps de PDI en Commune 6 à Bamako. Le dépistage a été réalisé après counseling par des TDR AgHBs, la vaccination a été proposée aux sujets négatifs et une prise en charge au CHU du Point G aux positifs. La saisie et l’analyse des données ont été fait avec le logiciel SPSS 20,0.
Résultats : Nous avons dépisté 297 personnes déplacées internes pour le virus de l'hépatite B. Parmi eux, 267 répondaient aux critères d’inclusion dans notre étude, et 22 se sont révélés positifs pour l'AgHBs, soit une prévalence de 8,2%. Leur moyenne d’âge était de 36,1 ± 11,6 ans. Une prédominance féminine était observée avec un sex-ratio (H/F) de 0,29. Les ménagères représentaient la catégorie socioprofessionnelle prédominante soit 40,9 %. Parmi les 22 cas positifs, l’asthénie, la fièvre et les myalgies étaient les symptômes les plus retrouvés avec 36,4% des cas chacun. L’absence de vaccination et les rapports sexuels non protégés était les facteurs de risque les plus observés avec une fréquence respective de 100% et 86,4%. Parmi les 22 cas positifs pour l’AgHBs, 50,0% avait une charge virale <10000 copies/mm3. Seule 4 personnes sur les 22 AgHBs positifs se sont présentées pour la prise en charge.
Conclusion : la prévalence de l’hépatite B est relativement élevée chez les PDI à Bamako. Des actions de santé publique sont nécessaires dans ce milieu défavorisé.