Paludisme associé à la grossesse à l’hôpital Nianankoro Fomba de Ségou.
Résumé
Introduction : L’association du paludisme à la grossesse constitue un problème majeur de santé publique en Afrique du fait de ses répercussions graves aussi bien sur la mère, le foetus que le nouveau-né. Il est responsable d´un fort taux de morbi-mortalité maternelle et infantile.
Le but de cette étude était d’analyser la prise en charge du paludisme associé à la grossesse à l’hôpital Nianankoro Fomba de Ségou.
Matériels et méthodes : Il s’agissait d’une étude transversale, descriptive à collecte prospective portant sur les femmes enceintes ayant une goutte épaisse positive dans le service de gynécologie de l’hôpital Nianankoro Fomba de Ségou. Ceci sur une période de 07 mois allant du 1er Juin 2023 au 31 janvier 2024. Les données ont été recueillies à partir de la fiche d’enquête, saisies et analysées avec les logiciels SPSS version 22.0, Word et Excel.
Résultats : Au cours de notre étude 119/596 femmes enceintes avaient une goutte épaisse positive soit une fréquence de 19,96%. La moyenne d’âge était de 23,8 ± 6,2 ans. La tranche d’âge la plus infectée était de 21-25 ans avec 31,1%.
43% des gestantes n’étaient pas suivies et seulement 51,3% des gestantes dormaient sous MII. En outre, près d’une gestante sur deux (50,6%) avait reçu au moins une dose de SP.
La majorité des femmes enceintes ont consulté au 3ème trimestre de leur grossesse soit 74,8%.
L’anémie maternelle (67,2%) dont 16% d’anémie sévère, le petit poids de naissance (35,4%), les accouchements prématurés (24,49%), les avortements (19,39%) et le décès néonatal (16,46%) représentaient les complications dans cette étude.
Conclusion : Le profil épidémiologique de la prévalence du paludisme chez la femme enceinte dans notre étude est similaire à celui décrit dans la plupart des pays africains. La prévention demeure indispensable car le paludisme représente un problème majeur au cours de la grossesse.