Chimio-prévention du paludisme saisonnier a Dangassa : connaissances et adhérence communautaire
Résumé
Le paludisme, maladie parasitaire transmise par la piqure infestante de l'anophèle femelle, représente de nos jours un sérieux problème de santé publique surtout dans les pays de l'Afrique au sud du sahara. Selon le rapport de l'OMS en 2015 on estime le nombre de cas clinique dans le monde à 214 millions ayant causés 438000 décès. Les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes restent les plus vulnérables, notamment dans des zones rurales reculées très mal desservies en services de santé. La CPS (chimio-prévention du paludisme saisonnier) recommandée par L'OMS en 2012 dans les zones à paludisme fortement saisonnier, zones où il est la première cause de maladie grave et de décès chez les enfants. Notre étude a été entreprise dans l'objectif d'évaluer la connaissance des mères et des agents, dans le but de booster l'adhérence communautaire. Il s'agissait d'une étude qualitative semi-directive selon le mode d'entretien individuel semi dirigé auprès des mères d'enfants de 03 à 59 mois et des agents chargés de la distribution de la CPS sur leur connaissance complété d'une étude rétrospective réalisé chez les enfants de 03 à 59 mois résidant a Dangassa ayant consulté dans le CSCOM. Notre étude a montré que 38% des mères pensent que la CPS est un traitement curatif. Nous avons constaté une faible connaissance des mères sur la CPS. Parmi elle 57,4% connaissaient les effets secondaires. Le manque d'information sur la tenue de la campagne avec 55,6% est le premier motif de non-participation suivi du déplacement entre autre pour la saison agricole et les voyages. Les difficultés d'administration de la SP /AQ représentent 12,8% des difficultés posées par les mères tandis que l'inaccessibilité, la rupture des intrants, l'inobservance font partir des difficultés évoquées par les agents de distribution. L'incidence du paludisme a baissée en 2015 comparativement à l'année 2014 selon le registre de consultation externe. Au terme de notre étude nous recommandons de renforcer la sensibilisation et la communication avec la population sur l'intérêt de la chimio prévention du paludisme saisonnier, d'aromatiser les médicaments et d'impliquer les mères dans la formation et la sensibilisation sur la CPS.