Rupture utérine pendant le travail à l’hôpital Nianankoro Fomba de Ségou
Résumé
Les objectifs de cette étude étaient de déterminer la fréquence, les facteurs associés, la prise en charge et le pronostic materno-foetal de la rupture utérine pendant le travail.
Patientes et Méthodes
Nous avons mené une étude transversale à collecte prospective, descriptive dans le service de Gynécologie Obstétrique à l’hôpital Nianankoro Fomba de Ségou sur une période de 12 mois (14 Mars 2023- 14Mars 2024). Tous les cas de ruptures utérines diagnostiquées au cours du travail d’accouchement ou dans le post partum immédiat et prises en charge dans le service. Le logiciel SPSS-26 a été utilisé pour l’analyse statistique.
Résultats
Nous avions enregistré 28 cas de ruptures utérines sur 4498 accouchements au cours de notre étude, soit une fréquence hospitalière de 0,62%. Dans notre étude 35,7% de nos sujets avaient un âge compris entre 31 et 35 ans. Les ménagères étaient les plus représentées avec 78,6% des cas. Les femmes évacuées représentaient 82,1% chez les cas. 100% de nos patientes étaient mariées. Les femmes non scolarisées avaient représenté 89,3 %. 42,9% de nos patientes n’avaient fait aucune CPN. Les principaux facteurs étiologiques étaient : Les cicatrices utérines, la dystocie mécanique, utilisation abusive d’utéro-toniques et la multiparité. Un cas hydrocéphalie était associé à la survenue de la rupture utérine. 32,1% des ruptures utérines étaient compliquées de lésions vasculaires. La morbidité maternelle était dominée par l’anémie (64,3%), infection pariétale (3,5%) et nous avons déploré 10,7% de décès. Le taux de décès périnatal était de 82,1% de cas. La prise en charge précoce peut réduire considérablement la mortalité et la morbidité materno-foetale liées à cette complication de l’accouchement