Profil épidémiologique, clinique et thérapeutique des cardiopathies congénitales chez les nouveau-nés et les nourrissons au CHU Gabriel Touré à Bamako du 1er Janvier 2023 au 31 Décembre 2024
Résumé
Introduction : Les cardiopathies congénitales sont les malformations les plus fréquentes des anomalies de développement embryonnaire avec une incidence estimée entre 7 à 8 pour 1000 naissances [1].
Elles constituent un problème majeur de santé publique [2, 3] et représentent la première cause de mortalité infantile par malformation congénitale [4].
En Afrique, la prévalence des cardiopathies congénitales est élevée allant de 1 à 14 pour 1000 avec un mauvais pronostic souvent en rapport avec un retard diagnostique et thérapeutique [5].
La distribution des cardiopathies congénitales en Afrique noire est très imprécise et variable d’une région à une autre du fait de l’inégalité des plateaux diagnostiques et des modalités de prise en charge médico-chirurgicales très limitées selon les pays [6].
Au Mali, l’absence de données épidémiologique suffisantes et le souci de proposer une démarche diagnostique et thérapeutique ont motivé la réalisation de cette étude au service de Cardiologie du CHU Gabriel Touré.
Méthodologie : Il s’agit d’une étude rétrospective et descriptive allant du 1er Janvier 2023 au 31 Décembre 2024
Résultats :
Les cardiopathies de l’enfant constituent un problème majeur de santé publique dans les pays en développement et particulièrement au Mali. La taille de l’échantillon de notre étude était de 131 cas avec un âge moyen de 7,53 mois pour des extrêmes de 7 jours à 24 mois. Ecart type estimé à 6,23. La tranche d’âge 0 à 6 mois était la plus représentée soit 59,5%. Les circonstances de découvertes étaient dominées par la bronchopneumopathie soit 64,9%. Les particularités cliniques étaient dominées par la dyspnée, les tirages sous costaux, le souffle cardiaque, la cardiomégalie. Les cardiopathies congénitales avec shunt G-D étaient les plus représentées avec 72,5% et 27,50% pour le shunt D-G. La principale congénitale était la CIV soit 32,8%. Seulement 3,8% des patients ont bénéficié d’un traitement chirurgical par des ONG sanitaires.
Conclusion : Les cardiopathies congénitales sont de plus en plus fréquentes au CHU-GT et diagnostiqué de plus en plus tôt même si nous ne sommes pas encore à l’ère du diagnostic anténatal. Cependant, leur prise en charge reste encore limitée du fait du cout exorbitant des interventions chirurgicales mais également du fait du déficit en ressources humaines et matériels adéquats