dc.description.abstract | Introduction : Les tumeurs ostéocartilagineuses, bien que rares, posent des défis majeurs en oncologie, notamment au Mali, où les retards de diagnostic et les disparités d’accès aux soins aggravent leur prise en charge.
Méthodologie : Étude multicentrique rétrospective sur cinq ans, incluant 203 cas de tumeurs ostéocartilagineuses dans plusieurs centres hospitaliers maliens.
Résultats : Prévalence de 0,06 %, avec une prédominance masculine (59,1 %) et une incidence élevée chez les 21-60 ans (53,2 %). Les tumeurs malignes primitives (69,0 %) surpassaient les bénignes (18,2 %), localisées principalement aux membres pelviens (70 %), notamment au genou (21,2 %) et à la hanche (15,8 %). Les symptômes fréquents incluaient douleur (90,6 %), impotence fonctionnelle (82,3 %) et masse palpable (90,1 %). L’imagerie révélait souvent un aspect mixte (ostéolyse et ostéocondensation, 36,5 %). Le traitement des tumeurs malignes reposait sur la chimiothérapie (69,4 %), souvent associée à la chirurgie. Pour les tumeurs bénignes, l’exérèse chirurgicale était privilégiée (65,5 %). Cependant, 8,9 % des patients ont abandonné le traitement et 7,4 % ont été référés sans prise en charge, reflétant les barrières d’accès aux soins. L’évolution était favorable pour 59,1 % des patients, mais 25,1 % ont développé des complications (récidives, décès). Les tumeurs malignes présentaient un taux de complications élevé (30,7 %), avec 40,6 % de décès et 31,3 % de récidives.
Conclusion : Cette étude souligne la rareté des tumeurs ostéocartilagineuses au Mali, leur impact sur les jeunes et les défis liés à leur prise en charge, nécessitant une amélioration du diagnostic précoce et de l’accès aux soins. | fr_FR |