dc.description.abstract | Introduction
Les arythmies cardiaques ne sont pas rares dans les services de cardiologie. Néanmoins, elles sont très peu étudiées. Cette étude transversale s’est déroulée dans le service de cardiologie du CHU Point G de Bamako, sur une année. Son but était de déterminer leur épidémiologie chez les patients hospitalisés en milieu cardiologique et de décrire leurs manifestations cliniques.
Méthodologie
Il s’agissait d’une étude rétrospective, transversale, réalisée dans le service de cardiologie du CHU Point G de Bamako. Elle portait sur 91 cas colligés du 1er Janvier au 31 décembre 2017. Elle a concerné les patients adultes, de tout genre et de toute provenance, hospitalisés dans ce service et ayant une arythmie cardiaque objectivée par un enregistrement électrocardiographique (ECG de repos ou holter ECG), à l’exception des tachycardies sinusales, des extrasystoles isolées et des blocs de branche isolés non associés à d’autres arythmies.
Résultats
L’étude rapporte que la fréquence des arythmies chez ces patients hospitalisés en milieu cardiologique était de 8,3 %. Il y avait une augmentation graduelle de la fréquence de l’affection avec l’âge jusqu’à 71 ans et l’âge moyen était de 58,65 ± 9,2 ans. Il y avait une prédominance féminine (59 %). Les patients résidaient en majorité dans une zone urbaine (67,0 %). Ils provenaient en grande partie d’un centre de santé de référence (30,8 %), puis de leur domicile (25,3 %). Ils ont parfois été hospitalisés dans une unité de soins intensifs (20,9 %).
Les facteurs de risque cardiovasculaire souvent retrouvés étaient l’âge (58,2 %), suivi de l’HTA (52,7 %) et du tabagisme (25,3 %). Les signes fonctionnels habituels étaient les palpitations (71,4 %) et la dyspnée (56,0 %). Les signes d’examen étaient dominés par la tachycardie (89,0 %) et l’irrégularité des BDC à l’auscultation (83,5 %). Par ailleurs, nous avons trouvé la présence de signes peripheriques d’insuffisance cardiaque chez 43,9 % (OMI).
L’aspect électrocardiographique compatible avec une arythmie supraventriculaire était le plus représenté (89,0 %). La durée moyenne du QRS des arythmies d’allure ventriculaire était de 152 ± 64,76 ms. La FA était de loin l’arythmie la plus représentée (74,7 %) et sa fréquence hospitalière était de 6,2 %. La FA à petites mailles était le type habituel (61,8 %). La FA était associée à un BBG dans 13,2 % des cas et avec aberration de conduction dans 10,3 %.
La FEVG était le plus souvent moyennement réduite (46 %).
Les étiologies les plus retrouvées étaient la cardiopathie hypertensive (26,4 %) et les valvulopathies (25,2 %).
Conclusion
- Les arythmies ne sont pas rares en milieu cardiologique.
- Les patients consultent habituellement pour des palpitations et la dyspnée.
- Cependant, elles constituent parfois de véritables urgences cardiologiques.
- La fibrillation atriale en est le type le plus fréquent.
- Les formes associées à des cardiopathies sont les plus fréquentes et la cardiopathie hypertensive en est l’illustration. Toutefois, les valvulopathies existent encore.
- La prévention de tout cela est possible et réduira considérablement leur incidence. | fr_FR |