dc.description.abstract | Contexte : Le paludisme est un problème majeur de santé publique. La prévalence de cas grave reste élevée en dépit des stratégies de lutte mises en oeuvre par le PNLP. La région africaine de l’OMS continue de supporter le fardeau du paludisme. Au Mali, il constitue la première cause de morbidité (43%) et de mortalité (27%). Sa prévalence varie de 1% à Bamako contre 30% dans la région de Sikasso. Malgré les stratégies mise en place par le programme national de la lutte contre le paludisme (PNLP), la forme grave du paludisme reste un réel problème de santé dans le sud du Mali. Nous nous sommes proposé d’étudier les aspects épidémiologiques et cliniques du paludisme grave, au sud du Mali. L’objectif de ce travail était d’étudier les caractéristiques des patients atteints du paludisme grave dans les centres de santé communautaire de Filamana et de Guélélenkoro afin de mieux comprendre et guider les strategies.
Méthode : Nous avons mené une étude longitudinale, prospective et descriptive allant de juillet à décembre 2023. L’étude a concernée 220 patients présentant une ou des formes de paludisme grave selon les critères de gravités de L’OMS. Le diagnostic de paludisme a été établit grâce au TDR paludisme.
Résultats : La forme grave du paludisme était plus prévalant chez les enfants de moins 5 ans. Le paludisme était prédominant chez les enfants de moins 5 ans dans (83,6%). Le phénotype anémique a été le plus fréquent avec 45,5%. Plasmodium falciparum était incriminé chez 100% des patients, suivi de la présence de P. malariae et/ou P. ovale (PAN) avec 71,4% et P. vivax avec 23,6%. La couverture de la chimio-prophylaxie-saisonnière était à 82% et 14% de nos participants dormaient sous moustiquaires.
Conclusion : Malgré les stratégies de lutte mises en place par le PNLP, notamment chimio-prophylaxie-saisonnière chez les enfants de moins de 5 ans, nous avons noté une prévalence élevée chez ces enfants, ce qui dénote que le paludisme demeure un problème de santé publique au Sud du Mali. | fr_FR |