Traitement chirurgical des fractures diaphysaires de l’humérus au CHU Gabriel Touré.
Résumé
Introduction: Les FDH sont des lésions fréquentes du membre supérieur, survenant le plus souvent dans un contexte de traumatisme violent (ACR+) chez les sujets jeunes et actifs.
Les lésions neurologiques et les pseudarthroses constituent des complications redoutables par les praticiens.
Le traitement chirurgical, devenu au fil du temps l’option de choix permettant de diminuer la durée d’immobilisation, d’améliorer les résultats et le pronostic fonctionnel.
Objectif: Etudier les aspects chirurgicaux des fractures diaphysaires de l’humérus et d’évaluer les résultats anatomique et fonctionnel.
Méthodologie: Il s’agissait d’une étude rétrospective et prospective, descriptive allant de Juin 2022 à Mai 2024 soit une période de deux (2) ans réalisée au CHU Gabriel Touré concernant quarante-deux (42) fractures diaphysaires de l’humérus opérés et suivis régulièrement avec un recul minimum de six (6) mois dont les résultats ont été évalués selon le score de Stewart et Hundley modifié.
Résultats: Avec un total de 4988 patients admis au service durant la période d’étude, nous avons colligé 131 fractures diaphysaires de l’humérus dont 42 traitées chirurgicalement soit une fréquence globale de 2,63%. L’âge moyen des patients était de 45 ans à prédominance masculine dont un sex ration de 3,66.
Les accidents de la voie publique étaient majoritaires avec 66,7% des cas suivis des AVD avec 9,5%; le côté gauche était atteint dans 59,5% des cas, et un (1) cas bilatéral avec un mécanisme direct dans de 69%.
Le trait de fracture était complexe dans 57,1 %, siégeant au 1/3 moyen chez 50 % des patients soit une prédominance du type 12B à 47,6% selon l’AO.
Le traitement chirurgical par ostéosynthèse a été effectué chez 42 patients sous anesthésie générale dans 69% des cas.
L’abord était latéral chez 64,3% des patients associé à une neurolyse du radial dans 42% de cet abord ; la plaque vissée a été utilisée chez 72% des patients et le fixateur externe chez 21,4%.
La paralysie du nerf radial, l’infection et la pseudarthrose ont été les complications fréquentes soit respectivement 26,2%, 11,9% et 4,8%.
Selon le score de Stewart et Hundley modifié, les résultats étaient très bons dans 42,9% des cas et 2,4% de mauvais résultats.
Conclusion: L’ostéosynthèse a révolutionnée la prise en charge thérapeutique des FDH en diminuant le délai d’immobilisation et les troubles de mobilité des articulations. Les complications neurologiques et infectieuses conditionnent le pronostic fonctionnel malgré un traitement adéquat.