Evaluation de la fonction érectile chez les diabétiques de type2 suivis dans le service de Médecine et d’Endocrinologie de l’Hôpital du MALI
Résumé
Introduction : Selon OMS, le diabète sucré représente un groupe de maladies métaboliques caractérisées par une hyperglycémie chronique, secondaire à une insuffisance absolue ou relative de sécrétion d'insuline, associée à une résistance périphérique à l'insuline pouvant entrainer au long cour des complications atteignant les petits et les gros vaisseaux. Il est grave du fait de ses complications qui sont aiguës et chroniques dont la dysfonction érectile. Celle-ci, est une altération de la qualité de l’érection, soit de sa rigidité, soit de sa durée, soit les deux simultanément. But : Evaluation de la fonction érectile chez les diabétiques de type2 suivis dans le service de Médecine et d’Endocrinologie de l’Hôpital du MALI. Méthodologie : Il s’agissait d’une étude transversale à visée descriptive avec recueil prospectif de données qui s’est déroulé du 1 er septembre 2021 au 31 aout 2022 soit 12 mois dans le service de Médecine et d’Endocrinologie de l’hôpital du Mali. Résultats : Nous avons colligé 145 diabétiques de type 2 hospitalisés dans le service de médecine et d’Endocrinologie de l’Hôpital du Mali. Soixante- cinq (65) DT2 hommes retenus et 50 DT2 ont accepté de participer à l’étude. La fréquence de la DE était de 64% (n=32/50). La fonction érectile évaluée à l’aide du score de IIEF5 était normale chez 36% (n=18) et 64% (n=32) présentaient une DE repartis comme suite : légère chez 30% (n=15) ; modérée chez 16% (n=8) ; sévère chez 12% (n=6) et non interprétable chez 6% (n=3) des patients. Nous n’avons pas retrouvé un lien significatif entre fonction érectile et l’âge des patients, entre fonction érectile et l’équilibre du diabète avec respectivement (p=0,159), (p=0,934). Nous avons retrouvé un lien significatif entre fonction érectile et durée d’évolution du diabète (p=0,013). La complication dégénérative chronique du diabète la plus représenté associée aux cas de DE était la neuropathie diabétique avec 76%. Les inhibiteurs de la phospho di-estérase de type 5 (Sildénafil) ont donné de bon résultat dans la prise en charge des cas de DE indépendantes de trouble gonadique avec 41,37%. Conclusion : Le diabète est une maladie grave de par ses complications aigues et chroniques notamment la DE qui représentait 64% (n=32/50) des cas. La forme légère (16<IIEF>20) était la plus représentée avec 30% (n=15) des cas.