Profil de résistance des bactéries isolées dans les urines à l’HOPITAL NIANANKORO FOMBA DE SEGOU
Résumé
La résistance aux antibiotiques constitue aujourd’hui l’une des plus grandes menaces pesant sur la santé mondiale. Elle atteint des proportions dangereuses dans toutes les régions du monde. Chaque jour de nouveau mécanismes de résistances voient le jour et se propagent à l’échelle mondiale compromettant ainsi notre capacité à traiter les maladies infectieuses.
Le but de notre étude était de déterminer le profil des germes isolés dans les urines, la prévalence de ces germes isoles, le taux des bactéries sécrétrices de BLSE et décrire les facteurs sociaux démographiques des patients. Nous avons pour cela conduit une étude prospective sur les examens cytobactériologiques des urines durant 18 mois.
Le nombre de patient reçu durant la période était de 505 dont 54% était des femmes. Le nombre de patient atteint d’infection urinaire était de 70 patients. La tranche d’âge des patients était supérieure à 60 ans. Parmi ces patients 35,71% avaient un niveau d’études supérieurs. Les patients venant du service d’urologie représentaient 52,86% et 84% étaient communautaires. Les bactéries a Gram négatif représentaient 94% et les espèces les plus fréquemment isoles étaient E. coli (64,29%) et Klebsiella Pneumoniae (17,14).
La ticarcilline, amoxicilline et amoxicilline+acide clavulanique ont été les antibiotiques les plus testes.
Les souches d’E. Coli avaient un taux élevé de résistances à la cefalotine, amoxicilline, ciprofloxacine et a la piperacilline ;
Les souches de staphylococcus aureus avaient des taux des résistances très élevé pour la tétracycline, la tobramycine, la ciprofloxacine, l’ofloxacine.
Les souches de Klebsiella pneumoniae étaient aussi résistant à l’amoxicilline et la piperacilline
La phénotype BLSE a été signaler dans 39,8% des cas.
Le maintien d’une surveillance accrue de l’évolution des résistances est donc nécessaire afin de définir de nouvelles stratégies thérapeutiques à l’épidémiologie locale.