Prise en charge de l’état de choc hémorragique chez le polytraumatisé au service d’accueil des urgences du CHU Gabriel Touré.
Résumé
Il s’agissait d’une étude transversale descriptive à collecte prospective d’une durée de 12 mois allant du 1er janvier 2022 au 31 décembre 2022 au Service d’Accueil des Urgences (SAU) du CHU Gabriel TOURE de Bamako. Ont été inclus dans l’étude tous les patients polytraumatisés ayant présenté un état de choc hémorragique.
Nous avons colligé 56 cas de choc hémorragique post traumatique soit une fréquence de 0,47% de tous les patients traumatisés. L’âge moyen était de 30,32±15,18 ans ; le sex-ratio était égal 3. Le délai d’admission moyen des patients était de 15,31±5,3 min ; la tachycardie chez 69,6% ; la pâleur conjonctivale dans 100% des cas ; la PAM était inférieure à 65 mm Hg dans 83,9% ; l’hypothermie dans 67,86% et l’oligurie dans 5,4%. L’hémorragie non extériorisée était majoritaire à 44,6% dont l’hémothorax et l’hémopéritoine étaient les principales causes dans 33,9%.
Sur le plan biologique le taux de prothrombine était effondré (TP< 70%) dans 55,4% ; le temps de céphaline activé était allongé dans 73,2% ; une thrombopénie avec le taux de plaquette inférieur à 100000/𝑚𝑚3 observé dans 41,1% ; le taux inférieur ou égal à 7g/dl dans 62,5% et une hémoconcentration chez 19,6%.
Le test de remplissage vasculaire était réussi dans 62,5% et 37,5% cas d’échec chez qui la noradrénaline était administrée et 73,2% des patients ont été transfusés par le culot globulaire associé au plasma frais congelé (PFC) dans 28,6% des cas.
Le damage control était réalisé chez 50% des patients. L’évolution était favorable dans 58,9% avec un taux de mortalité à 41,1%.
Conclusion : Le choc hémorragique post traumatique est une urgence vitale, malgré l’amélioration de la prise en charge, le taux de mortalité demeure toujours inquiétant au SAU Gabriel TOURE.