TUMEURS DE VESSIE : facteurs influençant le délai de consultation des patients au Service d’urologie du CHU du Point G

Abstract

cette étude avait pour objet d’identifier les facteurs qui pourraient influencer le délai de consultation des patients porteurs de tumeur de vessie au service d’urologie du CHU du Point G. Nous avons réalisé une étude transversale prospective répertoriant 103 cas de tumeur de vessie sur une période de 12 mois (Janvier 2016-Décembre 2016). Le retard au diagnostic des patients était défini en fonction de la classification TNM des tumeurs au diagnostic. Les patients classés T1-T2 M0 étaient classés dans le groupe de « recours précoce » tandis que les autres étaient classés en « recours tardif ». En effet elles constituent une pathologie fréquente représentant 22,4 % de l’ensemble des pathologies en hospitalisation, occupant le 2ème rang des tumeurs en urologie après l’hypertrophie bénigne de la prostate et surviennent en moyenne à 53,8 ans, avec des extrêmes de 1 et 87± 17,6 ans. Elles sont diagnostiquées dans la majorité des cas à un stade avancé. Le retard au diagnostic et l’accès au traitement du cancer de la vessie conduisent à une augmentation du taux de mortalité. Dans cette étude 56,6 % des patients ont été diagnostiqués à un stade précoce du cancer de la vessie et 46,6% à un stade avancé. Un délai moyen de consultation relativement long soit en moyenne 20,57 mois ± 30 mois Le sexe féminin est prédominant avec un sex-ratio de 0,98 en faveur des hommes Sur un total de 103 patients 58,3 % ont consulté un guérisseur traditionnel avec une moyenne de 6,44 mois±15,5 mois de durée de séjour, mais sans influence sur le délai de consultation malgré. Près de la totalité des patients ont commencé leur première prise en charge dans des structures périphériques, soit 92,2 % des patients (deux centres de santé fréquenté en moyenne), soit une durée moyenne de 4,33 mois ± 9,3 mois, mais également sans une réelle influence sur le délai de consultation. Le pourcentage élevé des patients anémiés et/ou dénutri est fortement lié au recours tardif. Un risque élevé de recours tardif est observé, chez les patients non scolarisés, résidant en milieu rural, ayant un antécédent bilharzien, et ceux ayant une durée moyenne de consultation de 20 mois environ.