Facteurs de mortalité associés à la cryptococcose neuro-méningée
Résumé
Objectif : Déterminer la prévalence des patients hospitalisés dans le service des maladies infectieuses atteints de cryptococcose neuro-méningée.
Malades et méthode : Il s’agissait d’une étude transversale rétrospective et prospective sur une période de 6 ans de janvier 2004 à juin 2010 réalisées à partir des informations recueillies dans les dossiers et registres médicaux de patients hospitalisés pour cryptococcose neuro-méningée sur notre site d’étude.
Résultats : nous avons colligé 38 cas de CNM sur 2161hospitalisations soit une prévalence de 1,76%. On notait une prédominance masculine avec un sex-ratio = 1,74 et l’âge médian était de 35 ans [22-52ans]. Le délai de consultation avait été de 37 jours ± 42,36 jours. Les symptomatologies ont été dominées par les céphalées (76,3%), la fièvre 52,6%, l’amaigrissement (34,2%), les vomissements 18,4% et les troubles de comportements (26,3%). La ponction lombaire était claire dans (63%). La mise en évidence de Cryptococcus neoformans a été confirmée dans tous les cas par la coloration de à l’encre de chine. Une cellularité faible et une hyperprotéinorachie avait été notée respectivement dans 26,3% et 42,1% des cas. Les lymphocytes TCD4 étaient inférieurs à 100 cellules dans 93,5% des cas avec une sérologie VIH positive dans tous les cas. Dans notre étude la létalité était élevée avec 55,3%. Il n’y avait aucune relation statistiquement significative entre la survenue de décès et le sexe, et la classe des leucocytes, et profil VIH, et taux de CD4 (p=1,16). Le décès n’était pas statistiquement lié à la protéinorachie et à la glycorachie.
Conclusion : la CNM reste une affection peu fréquente mais très létale dans le SMI. Devant toute atteinte neuroméningée chez les patients immunodéprimmés, il faut pratiquer une ponction lombaire et rechercher Cryptococcus neoformans. Il impose de disposer de la culture et d’assurer de façon permanente la disponibilité et l’accessibilité du fluconazole en perfusion pour une bonne prise en charge de l’infection.