Séroprévalence du VIH chez les conjoint(es) des personnes vivant avec le VIH dans le service de Maladies infectieuses et tropicales du CHU du Point G
Résumé
Introduction : l’infection à VIH est un problème de santé publique dont la principale voie de transmission est sexuelle d’où la nécessité du dépistage des partenaires sexuels afin de prévenir les nouvelles infections par voie sexuelle. Méthode : Il s’agissait d’une étude transversale descriptive et analytique avec recueil des données prospectives. La collecte a été réalisée entre le 15 mai et le 15 Aout 2023 soit 03 mois d’activités. Résultats : Durant la période d’étude 98 patients ont été hospitalisés dont 83 PVVIH parmi lesquels 49 patients vivaient en couple (53,09%). Nous avons dépisté 21 conjoints de ces PVVIH qui répondaient aux critères d’inclusion d’où un taux de participation de 42,85%. La séroprévalence dans la population était de 66,7%, parmi les conjoints dépistés positifs le sexe féminin était le plus représenté avec 85,72 %, la tranche d’âge de 20-30 ans était la plus représentée, l’âge moyen retrouvé dans notre étude était de 31,48±8,94 ans avec des extrêmes de 18 et 49 ans. Les ménagères étaient les plus infectées avec 64,29%. Les conjoints positifs étaient dans un couple monogamique dans 64,29% des cas, ils n’étaient pas instruits dans 42,86% des cas. Dans la population générale les voies sexuelle et sanguine étaient les plus citées comme modes de transmission avec 33,3% et le préservatif était cité dans 38,1% des cas comme moyen de prévention du VIH. Les conjoints infectés n’avaient aucune connaissance sur les moyens de prévention du VIH dans 64,9% des cas. La majorité des couples n’utilisaient pas le préservatif lors des rapports sexuels. La quasi-totalité des partenaires infectés étaient sous traitement ARV au moment de l’enquête parmi lesquels, ceux initiés il y a moins de 6 mois avaient des conjoints infectés dans 72,7 %. Les conjoints dépistés positifs au VIH dans 72,2% des cas avaient des partenaires infectés avec une virale détectable au moment de l’enquête. Tous les conjoints dépistés positifs ont été mis sous traitement ARV et nous avions 33,3% de sérodiscordance dont les méthodes de préventions ont été choisies par ces couples. Conclusion : la séroprévalence était de 66,7% chez les conjoints dépistés, donc toujours faire un dépistage systématique chez les conjoints des PVVIH pour réduire le nombre de nouvelles infections au VIH.