Pneumonie aigue communautaire bactérienne chez les enfants de 1 mois à 15 ans dans le service de la pédiatrie CHU Gabriel Touré
Résumé
La pneumonie constitue un problème de santé publique dans le monde. Elle est la première cause de mortalité chez les enfants chez moins de 5ans. Elle affecte les enfants et les familles par tout dans le monde mais sa prévalence est la plus forte en Asie du sud et en Afrique sud saharienne ou elle est responsable de 21% des décès. Ce taux peut atteindre 80% dans les populations présentant une fréquence élevée de la malnutrition et de petit poids de naissance. Chaque année de part dans le monde, l’OMS dénombre 1,2 millions de décès par pneumopathies communautaire chez les enfants moins de 5ans dont 80% dans pays en développement. Au Mali en 2018, selon la sixième Enquête Démographique et de la Santé, 2% des enfants de moins de 5 ans ont présenté des symptômes d’infection respiratoire basse dominée par la pneumonie au moment de l’enquête Le but de notre étude est de déterminer les aspects epidémio-clinique, d’étiologique et thérapeutique de la pneumonie communautaire après l’introduction, de vaccin pneumococcique dans le département de la pédiatrie du CHU Gabriel Touré. Matériels et étude : il s’agissait d’une étude descriptive prospective sur une période de 12 mois allant du 1er Avril 2022 au 31 Mars 2023, chez les enfants de 1mois à 15ans dans le service de la pédiatrie CHU-G Touré Résultats : d’Avril 2022 au Mars, nous avons enregistré une fréquence de 3,17%. La moyenne d’âge était de 18,08 ± 22,78 mois avec des extrêmes de 1 mois à 180 mois. Le sexe ratio était de 1,13 en faveur des garçons. Plus de la majorité de nos patients résidaient à Bamako 89,6%. Le niveau socioéconomique était jugé défavorable à 62,6%. L’allaitement était maternel et exclusif jusqu’à 6 mois à 74,9%. La couverture vaccinale était à 78,2%. Les symptômes cliniques les plus fréquents était la détresse respiratoire (53,1%), dyspnée (30%), toux (32,7%), fièvre (26,6). L’examens physiques était surtout maqué par les signes de lutte respiratoire (61,6%) dont la prédominance était le tirage costale (43,8%) et le battement des ailes de nez (23, 1%). A l’auscultation les râles crépitants représentaient 96,7%. La pneumonie était associée à la malnutrition aigüe server chez (27,5%), à la malformation cardiaque chez 16,6%, à l’IMC soit 1,4%. La NFS a été réalisé chez 59,2%, l’hyperleucocytose était présente chez 60,8% à prédominance de polynucléaire. Leucopénie était présent chez 2,4% de nos patients, et l’anémie était présent à 92%, la thrombocytose était 36 % chez nos patients. La CRP a été réalisé et positive chez 64,9% de patients, l’hémoculture a été réalisé chez 91 patients, Le germe la plus représentée était le staphylococcus aureus soit 1,9%, suivie de streptococcus pneumoniae 2,3%, le Proteus mirabilis a été retrouvé chez 1 patient soit 0,5%, 37,4% .la SRV était positive à 7,1%. La radiographie du thorax avait évoqué une opacité dans les deux champs pulmonaires chez 28,4% de nos patients, les opacités étaient présentes adroite tout comme à gauche soit 8,1% et 6,2%. L’association amoxicilline/acide clavulanique a été prescrite chez 82,9% des enfants. Le taux de guérison était de 75,4 %, le taux de complications (9%), nous avons enregistré (6,2%) de perdu de vue et le taux de létalité (18,5 %). La mortalité était élevée dans la tranche d’âge de 1 mois à 12 mois (53,8%) (p = 0,025). Conclusion : la pneumonie est fréquente dans le service de la pédiatrie du CHUG-Touré l’introduction du vaccin antipneumococcique dans la vaccination de routine. Le Streptococcus pneumoniae a été majoritairement isolé chez une faible proportion d’enfants qui ont bénéficié l’hémoculture. Pour évaluer l’ampleur de la pneumonie au Mali, d’autres études à l’échelle nationale sont nécessaires.