Aspect Epidémiologique et Clinique des adénomes hypophysaires au service de Médecine et d’Endocrinologie de l’hôpital du Mali.
Résumé
Introduction : Les adénomes prédominent parmi les causes de tumeurs de l'hypophyse.
Objectif : Etudier les aspects épidémiologiques, diagnostiques et thérapeutiques des adénomes hypophysaires dans le service de médecine et d’endocrinologie de l’hôpital du Mali.
Méthodologie : Etude descriptive avec recueil rétrospectif et prospectif, réalisée sur sept ans (2016-2023) à partir des dossiers médicaux des patients.
Résultats : Nous avons colligé 41 cas d’adénomes hypophysaires. Le sexe féminin représentait 80,5% avec un sex ratio de 0,24. Les céphalées représentaient le motif de consultation le plus fréquent 51,2% associées à des troubles visuels. Le syndrome tumoral était retrouvé chez 43,90% des patients. L’aménorrhée-galactorrhée étaient présentes dans 69,2% des cas. 71% des patientes porteuses d’un prolactinome présentaient une perturbation du cycle menstruel (p= 0,004). Les troubles de la fertilité étaient présents chez 53,3% des cas. L’IRM était réalisée chez 78% de nos patients, 22% ont bénéficié de la TDM. Les prolactinomes représentaient 53%, les adénomes non sécrétants 41,5%, 2 cas d’adénome à GH soit 4,9% ont été retrouvés dans notre série. Dans notre série 97,5% avaient bénéficié d’une prise en charge médicale par la cabergoline (p=0,028) soit dans tous les cas des adénomes à prolactine, un cas d’adénome à GH était traité par la Lanréotide.
Conclusion : Tumeurs rares dans nos pratiques, les adénomes hypophysaires ont des manifestations cliniques polymorphes et la prise en charge est multidisciplinaires.