dc.description.abstract | La transmission du paludisme est saisonnière au Mali. Son incidence varie d’une localité à une autre et d’une année à une autre dans la même localité en fonction des conditions climatiques et écologiques locales. L’objectif de cette étude était d’analyser l’évolution de l’incidence du paludisme au sein de la population générale dans trois villages présentant des caractéristiques écologiques différentes, de 2021 à 2022. Notre étude s’est déroulée à Dangassa (zone soudanienne), Koila-Bamanan (zone de riziculture irriguée) et Sirakorola (sahélienne) de janvier 2021 à décembre 2022. Il s’agissait d’une étude longitudinale portant sur les indicateurs du paludisme et concernait toute la population des dits sites. Les analyses ont été faites à l’aide du logiciel SPSS version 25 et les proportions ont été comparées à l’aide du test de Chi2. Une régression logistique a été faite pour identifier les facteurs de risque du paludisme. Au cours de deux années de suivi nous avons enregistrés 4272 patients dont 1753 (41%) en 2021 et 2519 (59%) en 2022. En 2021 la fréquence du paludisme était de 55,4% contre 60,1% en 2022. Le risque de paludisme est significativement plus grand en présence de fièvre (OR=7,76[6,55-9,18]). Le risque du paludisme était plus élevé à Dangassa par rapport à Koila Bamanan (OR=0,10[0,08-0,12]) et Sirakorola (0,26[0,21-0,32]). Nous avons observé une variation de l’évolution de l’incidence du paludisme d’un site à un autre et une transmission plus élevée en saison pluvieuse. Les stratégies de prise en charge du paludisme doivent être adaptées aux différentes zones pour optimiser le contrôle du paludisme | |