Traumatisme crânio-encéphalique de l’enfant : Aspects épidémiologiques et thérapeutiques
Résumé
Il s’agit d’une étude rétrospective, descriptive visant principalement à étudier les aspects épidémiologiques et thérapeutiques des traumatismes crâniens de l’enfant (0 à 15 ans) au service d’accueil des urgences SAU et au service de neurochirurgie du CHU Gabriel TOURE. Au cours de notre étude, au SAU 9300 patients ont été admis, 777 étaient des traumatisés crâniens tout confondu et 259 intéressaient les âgés de 0 à 15 ans. Au service de neurochirurgie, 881 admis, parmi lesquels 452 étaient des traumatisés crâniens tout confondu et 188 étaient des enfants d’âge inférieur à 16 ans. Avec une fréquence semestrielle au SAU de 33,33% et en neurochirurgie de 41,59%. Notre étude s’est portée sur 160 patients, un sexe ratio 3/1 avec 75% en faveur des hommes, les élèves étaient les plus représentés avec 48,8% ; la majorité provenait de Bamako avec 61,9% ; la cause fréquente était l’AVP dans 46,9% de mécanisme moto-piéton dans 45, 3% ; le moyen personnel était le transport le plus utilisé dans 46,2% et la durée moyenne d’admission était de 16,65h. Le traumatisme crânien était léger dans 63,7% ; modéré dans 25% et grave dans 11,3% ; 83,1% avait fait une perte de connaissance initiale ; 1,9% une perte de connaissance secondaire ; 8,7% en anisocorie ; 1,9% en myosis et 1 en mydriase ; 48,8% avaient des signes d’HTIC avec signe principal des céphalées avec 75,6% ; le signe physique majoritairement rencontré était une plaie du scalp dans 40,2%. L’examen physique clé était la TDM cérébrale, réalisé tous les patients ; l’oedème cérébral était la lésion scanographique la plus rencontrée. Traitement médicamenteux : 99,4% des patients ont reçu comme antalgique du paracétamol principalement utilisé chez tous, l’antibiotique a été utilisé chez 43,1% ; 16,5% des patients ont été transfusé. Traitement chirurgical : l’indication a été posé chez 28,8% des patients et elle a été réalisé chez 21,9% ; l’acte chirurgical le plus réalisé était une levée d’embarrure ; la durée moyenne était 33,5 minutes. Données évolutives : le taux de guérison était de 92,5% ; 7,5 de décès et 9,2% avec des séquelles (3 patients épileptiques amandés sous traitement, 2 avaient un déficit moteur, perte de l’oeil d’un et amputation de l’oreille d’un). 47,5% des patients ont pu être suivi jusqu’à 6 mois, à la fin de ces 6 mois : l’évolution était favorable dans 90,2%, stationnaire dans 9,8% et défavorable dans 0%.