Aspects épidémiologiques, cliniques et paracliniques des hématomes extraduraux dans le service de neurochirurgie au CHU du Gabriel TOURE.
Résumé
Il s’agit d’une étude prospective portant sur 25 patients portant un hématome extradural suite à un traumatisme crânien, étalée sur 6 mois (Septembre 2021 à Février 2022). Notre étude a montré une forte prédominance masculine avec 84 % et un sexe ratio de 5,25 Les victimes avaient un âge compris entre 16 et 30 ans dans 52 % des cas. Les AVP ont été incriminés pour la plupart (48 %) dans l’étiologie des hématomes extraduraux, il s’agit le plus souvent d’un dérapage de motocycliste. Le traumatisme crânien avec perte de connaissance initiale a été rencontré dans 88 % comme motif de consultation ; Comme signes fonctionnels, nous avons noté des céphalées, pertes de connaissance, somnolence voire coma. Les signes physiques étaient dominés par les plaies crânio-faciales et des oedèmes palpébraux et ecchymoses périorbitaire. Les lésions traumatiques avaient un siège temporo-pariétal dans 32% de cas. Le score de Glasgow était inférieur à 08 chez 12% de nos patients. Toutes les 25 victimes d’hématome extradural ont pu réaliser un scanner crânio-encéphalique. Les lésions associées les plus retrouvées ont été les fractures crâniennes, les contusions oedémato-hémorragiques, les pneumencéphalies. Comme traitement médical, les antalgiques et les antibiotiques ont été utilisés chez toutes nos victimes ; la réanimation a concerné 20% des opérés en post-opératoire. Plusieurs techniques chirurgicales ont été pratiquées chez nos malades dont la plus utilisée a été la craniotomie avec volet dans 73,3 %. L’antibiothérapie des patients opérés a été basée sur la Ceftriaxone et la Métronidazole et, cela avec succès. La majorité de nos patients avaient bénéficié d’une prise en charge chirurgicale 12 heures après leur traumatisme. En termes d’évolution, 4% de nos patients avaient présenté de séquelles, contre 96% qui n’ont pas manifesté de séquelles persistantes. Le taux de mortalité dans notre série a été de 4% de cas soit un (1) patient. L’avènement de la neurochirurgie et de la neuro-réanimation au Mali et surtout l’effort consenti pour la réduction des coûts de réalisation du scanner ont permis une meilleure prise en charge des patients affectés par un hématome extradural du point de vue thérapeutique ; Mais, les séquelles et le taux de mortalité ne sont toujours pas négligeables dans nos pays.