Connaissances, Attitudes et Pratiques des populations face au paludisme dans un quartier périurbain : Kalaban Coura en commune V du district de Bamako.
Résumé
Introduction : Notre étude, de type transversal, portant sur 250 adultes de 18 ans et plus s’est réalisée du 03 Avril 2021 au 30 Avril 2021 dans les secteurs du quartier de Kalaban Coura en commune V du district de Bamako. Elle avait pour objectif d’étudier les connaissances, les attitudes et les pratiques des populations face au paludisme dans le quartier de Kalaban Coura sur le paludisme en commune V du district de Bamako.
Méthodologie : L’étude a concerné les sujets âgés de 18 ans et plus résidents dans le quartier de Kalaban Coura depuis au moins 6 mois. Ces sujets ont été interrogés pour le recueil d’informations. Un questionnaire a été administré à toutes les personnes participantes à l’étude. Nous avons sélectionné une famille sur deux et dans chaque famille le questionnaire a été administré à un nombre maximum de deux ménages dans lesquels toutes les personnes âgées de 18ans et plus ont été interrogées individuellement et de façon séparée pour éviter l’influence des uns sur les autres.
Résultats : Nous avons interviewé 250 personnes dont 171 femmes soit 68,4%. Les populations reconnaissaient relativement bien les symptômes du paludisme avec 94,8% qui ont cité, la fièvre suivie des maux de tête avec 88,4% et des maux de ventre avec 80 %. Concernant la cause du paludisme, la piqûre de moustique a été la plus évoquée avec 99,6%.
Donner du paracétamol était le premier recours de traitement devant les signes du paludisme avec 100% des participants. Nous avons trouvé que 99,6% de la population connaissait le mode de transmission du paludisme. Les moustiquaires imprégnées d’insecticides sont utilisées par la population avec 92,1%.
Conclusion : Les populations connaissaient bien les symptômes et le mode de transmission du paludisme, et utilisent par conséquent en grande majorité les moustiquaires imprégnées d’insecticides pour le prévenir. Il est cependant à noter la persistance de certaines fausses croyances quant au mode de transmission du paludisme ; la réticence de certaines personnes à l’utilisation des moustiquaires et surtout la « non application » de la politique de gratuité/subvention pour certaines cibles. L’intensification de la communication sur les mesures de prévention et de prise en charge des cas de paludisme et le suivi régulier de l’application de la politique de gratuité/subvention pourraient contribuer à l’amélioration de cette situation.