Problématique de l’accouchement du siège a l’Hôpital Nianankoro Fomba de Ségou
Résumé
L’accouchement du siège par la voie basse est une situation angoissante pour les équipes obstétricales. D’une part à cause de son caractère potentiellement « dystocique », et d’autre part à cause d’une morbidité materno-foetale et d’une mortalité périnatale plus élevées que celles de la population générale. Notre étude avait pour but de déterminer la prévalence de l'accouchement par le siège de comparer les complications et le pronostic materno-foetal et périnatal de l'accouchement du siège à celui du sommet. Il s’agissait d’une étude comparative descriptive et analytique avec collecte retro-prospective allant du 1er Janvier 2020 au 31 Décembre 2021comportant un groupe d’accouchement par et un groupe d’accouchement céphalique qui s'est déroulée dans le service de gynécologie et d'obstétrique de l’hôpital Nianankoro FOMBA chez des parturientes, ayant une grossesse mono-foetale à terme avec un foetus vivant en présentation du siège à celui des parturientes ayant une grossesse mono-foetale à terme avec foetus vivant, en présentation du sommet. Les tests statistiques utilisés ont été le Khi2 dont le seuil de significativité a été fixé à 5% (P ≤ 0,05) l’intervalle de confiance (IC) à 95%. L’accouchement du siège par la voie basse est une situation angoissante pour les équipes obstétricales. D’une part à cause de son caractère potentiellement « dystocique », et d’autre part à cause d’une morbidité materno-foetale et d’une mortalité périnatale plus élevées que celles de la population générale. Notre étude avait pour but de déterminer la prévalence de l'accouchement par le siège de comparer les complications et le pronostic materno-foetal et périnatal de l'accouchement du siège à celui du sommet. Il s’agissait d’une étude comparative descriptive et analytique avec collecte retro-prospective allant du 1er Janvier 2020 au 31 Décembre 2021comportant un groupe d’accouchement par et un groupe d’accouchement céphalique qui s'est déroulée dans le service de gynécologie et d'obstétrique de l’hôpital Nianankoro FOMBA chez des parturientes, ayant une grossesse mono-foetale à terme avec un foetus vivant en présentation du siège à celui des parturientes ayant une grossesse mono-foetale à terme avec foetus vivant, en présentation du sommet. Les tests statistiques utilisés ont été le Khi2 dont le seuil de significativité a été fixé à 5% (P ≤ 0,05) l’intervalle de confiance (IC) à 95%.Pendant la période d’étude nous avons enregistrés 7360 accouchements avec une fréquence de 3,3% pour l’accouchement du siège et 96,7% pour celui du sommet. Il s’agissait des femmes non scolarisées (47,10%) pour le siège et 51, 65% pour les sommets à prédominance multipares avec respectivement 61,98% de sièges pour 54.75% de sommets. La césarienne a été la voie d’accouchement la plus utilisée pour la présentation de siège avec 64, 88% de cas contre 32,85% pour les sommets (P : 0,00 ; IC : (0,191-0,367). Les indications de césarienne dans notre étude ont été dominées par le siège chez une primigeste avec 27,39% cas ; les utérus multi cicatriciels avec respectivement 22,93% de cas pour les sièges et 53,46% pour les sommets. Le pronostic foetal dans les présentations du siège a été marqué par un taux de dépression néonatale (score d'Apgar <7) (2,95%) supérieur à celui des présentations du sommet (0,41%) aussi bien à la 1ère minute qu’à la 5ème minute avec une différence significative (P : 0,00 ; IC : (0,00-0,004). Les morts nés ont été 5 fois plus nombreux en cas d'accouchement par le siège (2,07%) que chez les sommets (0 %) (P : 0,00 ; IC : (0,00-0,004). La manoeuvre la plus pratiqué dans l’accouchement du siège a été le Vermelin avec 87,93% Pratiqué par les médecins Quoique statistiquement non significative (P : 0,333) le pronostic maternel a été marqué par des complications maternelles plus fréquentes pour les accouchements du siège avec : (2,48% d’hémorragie du post partum ; 1,24% de déchirure périnéale et 0,83% de rupture utérine) contre respectivement 1,65% d’hémorragie du post partum, 1,03% de déchirure périnéale et 0,62% de rupture utérine pour les accouchements sommet. La mortalité maternelle était nulle dans les deux groupes