dc.description.abstract | Introduction : Les perforations iléales d’origine typhique constituent un pro-blème de santé publique dans les pays en voie de développement notamment au Mali. Notre étude avait pour but d’étudier les perforations iléales d’origine typhique dans le service de chirurgie de l’Hôpital Hangadoumbou Moulaye Touré de Gao. Méthodologie : Il s’agissait d’une étude rétrospective et prospective qui s’est déroulée du 06 janvier 2015 au 06 Avril 2022 soit 7 ans. Résultats : Au cours de cette étude nous avons observé 102 cas de perforations iléales d’origine typhique soit 10,33% des consultations d’urgence. Il s’agit d’une pathologie du sujet jeune avec un âge moyen de 16,57 ans avec des extrêmes de 3 et 56 ans.Nous avons trouvé une prédominance masculine (69,60% d’hommes) avec un Sex-ratio de 2,28. L’urgence a été le mode de recrutement le plus fréquent (93%). Parmi les signes évocateurs de la perforation intestinale, la douleur abdominale (100%), la défense dans le flanc Dt (89℅), contracture abdominale (73%), la douleur au toucher rectal (95%) et le cri de l’ombilic (87,25%) ont été les plus fréquents. La radiographie de l’ASP a posé le diagnostic de perforation intestinale à travers le pneumopéritoine dans 51% des cas. Le sérodiagnostic de Widal était positif dans 100% des cas testé. L’excision-suture a été la technique opératoire la plus utilisée dans notre série (77,5%). La durée moyenne d’hospitalisation était de 12,5 jours avec des extrêmes de 5 et 70 jours. Le cout moyen de la prise en charge était de 92950Fcfa. La morbidité globale a été de 28,4% et la mortalité globale a été de 4,9% soit 5 décès sur 102 cas de perforations iléales d’origine typhique. Conclusion : la péritonite par perforation typhique est une pathologie fréquente et grave. Le diagnostic est basé sur le tableau clinique, l’aspect des lésions en peropératoire, le sérodiagnostique Widal et Felix et les signes à l’ASP. La tech-nique opératoire la plus utilisée reste l’excision suture. La morbidité et la mortalité restent encore élevées dans les pays en voie de développement. | |