Etude des connaissances, attitudes et pratiques du personnel soignant du CHU Mère-enfant le Luxembourg sur les hépatites virales B et C
Résumé
Introduction : le but principal de ce travail était d’évaluer les connaissances, attitudes et pratiques du personnel soignant du CHU Mère-Enfant le Luxembourg face aux risques des hépatites virales B et C. Méthodologie : Il s’agissait d’une étude à enquête descriptive qui s’est déroulée au CHU Mère-enfant Luxembourg du 17 Janvier au 17 Mars 2022. Résultats : Nous avons interviewés 135 personnels soignants sur 153 qui devaient normalement être interviewés ; La tranche d’âge [36 – 45] ans représentait 40,7% de notre échantillon. La moyenne d’âge était de 40 ans avec des extrêmes de 20 à 58 ans. Le sexe féminin était le plus touché avec 53,3% cas soit un sexe ratio de 0,87. La catégorie 1 (médecin) était la plus représentée avec 33,3%. Dans notre étude, tout le personnel (100%) avait entendu parler de l’HVB et 98,5% de l’échantillon avait cité le virus comme agent causal. Les trois principales voies de transmission de l’HVB (sanguine-sexuelle-mère enfant) étaient évoquées par 60,7%. La cirrhose et le cancer primitif du foie étaient les complications les plus citées soit 43%. Le moyen de prévention le plus cité par le personnel était la vaccination soit 98,5%, suivi d’IEC soit 80,7% du personnel et enfin usage unique du petit matériel soit 71,1%. A noter également que 1,5% du personnel ne connaissaient aucun moyen de prévention de l’HVC. Dans notre étude, 94,8% du personnel avaient entendu parler de l’HVC et 98,5% du personnel ont mentionné le virus comme agent causal notre étude. 42,2% du personnel soignant ont mentionné comme principales voies de transmission du VHC la voie sanguine, sexuelle et la transmission mère- enfant et 8,9% ne connaissaient aucun mode de transmission. Concernant les complications de l’HVC, cirrhose et cancer étaient les plus évoquées par le personnel soit 43,3% et 4,4%. L’IEC, la vaccination, l’usage unique du petit matériel et la stérilisation du matériel, le rapport sexuel protégé étaient les moyens de prévention les plus cités par 44,4% du personnel et 4,5 % n’avaient mentionné aucun moyen de prévention. Dans notre étude, les interventions chirurgicales étaient pratiquées par 11,9% du personnel soignant parmi lesquels 6,7% réalisaient moins de dix interventions par mois. Dans notre étude 24,4% de l’échantillon affirmaient avoir eu un contact accidentel avec le sang. Dans notre étude, le mécanisme de survenue du contact accidentel avec le sang ou dérivés biologiques par coupure a été évoqué par 4,4% du personnel pour une seule fois et 5,2% pour plus d’une fois. Dans notre étude, 31 personnels soignants soit 23% étaient vaccinés contre l’HVB et 74,1% n’avaient reçu aucune dose de vaccin. Parmi les 31 vaccinés, 23 avaient reçu les trois doses de vaccin soit 17%.Dans notre série, le personnel qui n’était pas vacciné ou qui avait reçu une vaccination incomplète avait évoqué comme raison principale le manque d’informations soit 28,2% et le coût élevé soit 45,9% du personnel.43,5% du personnel et le coût élevé par 26% du personnel. Les personnels qui avaient réalisé le test sanguin de dépistage de l’HVB dans notre étude représentaient 75,6% et l’HVC représentaient 46%. Dans notre étude, en dehors du port des lunettes de protection qui n’était pas effectué par 88,9% du personnel, les autres mesures de prévention au moment des soins étaient respectées : il s’agissait du lavage des mains 90,4% du personnel, port des gants 97,8% du personnel, le non récapuchonnage des aiguilles 91,1% du personnel, l’utilisation des boîtes de sécurité 95,6% du personnel.