Etude retrospective de la mortalité maternelle dans le service de gynécologie et d'obstétrique de l'Hôpital National du Point G de 1991 à 1994 : 103 cas
Résumé
Notre étude s'est déroulée dans le service de gynécologie et d'obstétrique e l' inférieur à Hôpital National du Point G supérieur à du 1er janvier 1991 au 13 décembre 1994 soit 4 ans. Il s'agit de l'étude de la inférieur à mortalité maternelle supérieur à en milieu hospitalier gynéco-obstétrical. Nous avons enrégistré durant la période de l'étude 103 décès maternels, 3606 naissances vivantes pour 100.000 soit un taux de mortalité maternelle de 2856,35 pour 100.000 naissances vivantes. Le inférieur à taux supérieur à de mortalité maternelle très élevé est variable selon les années, les taux maxima ont été enrégistrés en 1991 (3217,50 pour 100.000 naissances). Cette élévation du taux de mortalié constatée dans les pays en voie de développement en général s'explique le plus souvent par les conditions dans lesquelles sont effectuées les évacuations et les situations d'admission des patientes dans les structures de référence. En effet l'insuffisance d'infrastructures sanitaires, des moyens de communications, les mauvaises attitudes du personnel et des parturientes jouaient un rôle tragique : 77,67 p.100 des décès maternels lors del'évacuation. La population cible présentait un profil bien connu : - femmes mariées en âge de procréer, elles étaient enrégistrés dans la tranche d'âge de 18-34 ans avec 73 p.100 de décès maternels ; - les paucipaires étaient largement représentés avec 40,78 p.100 ; la majorité d'entre elles avait un niveau socio-économique faible résidant des zones rurales, constituée 93,20 p.100 d'analphabètes. Certaines raisons et attitudes ont contribué à la survenue des décès. Il s'agit de la non-fréquentation des consultations prénatales dans 61 p.100 ; le retard de traitement au cours du travail et dans les suites de couches opératoires, et le paupérisme. 70,87 p.100 des décès maternels étaient dans le post-partum. Nous avons recensé 7 inférieur à causes de décès supérieur à maternel par ordre décroissant dont 2 causes non précisées : - l' inférieur à infection supérieur à : 44 cas de décès soit 42,72 p.100. Elle était survenue uniquement dans les suites de couches et généralement après une intervention chirurgicale. Elle constitue la première cause de décès maternel dans le service ; - l' inférieur à hémorragie supérieur à : 41 cas de décès survenu soit 39,81 p.100 est la deuxième cause de décès ; - l' inférieur à éclampsie supérieur à : 10 cas soit 9,71 p.100 ; - l' inférieur à anémie supérieur à : 4 cas de décès ; - la crise inférieur à drépanocytaire supérieur à : 2 cas de décès. Les causes obstétricales directes à savoir l'infection, l'hémorragie et l'éclampsie ont été les causes épidémiologiques prédominantes avec 92,24 p.100 de décès maternels. Les circonstances de survenue de l'infection et de l'hémorragie ont été les plus diverses. La inférieur à rupture utérine supérieur à et la inférieur à césarienne supérieur à sont retrouvées dans ces deux causes ; la rupture utérine à elle seule représente 40,90 p.100 des circonstances d'infection et 34,04 p.100 d'hémorragie. L' inférieur à hémorragie du troisième trimestre supérieur à (rupture utérine, inférieur à placenta praevia supérieur à) et l' inférieur à hémorragie de la délivrance supérieur à étaient rencontrées chez les femmes évacuées des zones éloignées. Si la césarienne est un mode d'accouchement sécuriasant au cours del'éclampsie, les interventions chirurgicales (césarienne et rupture utérine) sont plus pourvoyeuses d'infection et d'hémorragie. 54,36 p.100 des malades venaient pour mourir dans le service dans les 24 heures.