Les sinusites maxillaires dentaires en pratique ORL: Reflexions sur 40 cas colliges au CHU Gabriel Touré de Bamako-Mali
Résumé
Ces patients étaient plus souvent de sexe masculin (65 p.100 ) et jeunes (77 p.100 moins de 46 ans). Ils ont été reçus dans le service pour avis spécialisé (60 p.100 ) sur des sinusites maxillaires en situation d'échec thérapeutique et pour essentiellement quatre signes fonctionnels majeurs ; cacosmie, rhinorhée postérieure, céphalée, et obstruction nasale. Les signes cliniques ORL ont été relativement pauvres avec cependant objectivation de pus au méat moyen chez plus d'un quart des patients (27 p.100 ). Les lésions dentaires observées par l'ORL et motivant un avis du chirugien-dentiste étaient le plus souvent de multiples chicots dentaires sur les dents sinusiennes. Ces lésions ont été spécifiées par les chirurgiens-dentistes qui ont le plus souvent objectivé une desmodondite (55 p.100 ). La Radiographie des sinus Blondeau a montré deux principales images de même que la tomodensitométrie des sinus de la face, à savoir l'opacité unilatérale totale dans 67,5 des cas et une opacité à niveau hydro-aérique dans 20 p.100 des cas. Quand à la TDM elle a dans tous les cas permis de conclure à la participation des racines dentaires à l'affection sinusienne. Quand à l'étude bactériologique des secrétions sinusiennes, elle n'a été réalisée que chez 65 p.100 des patients (26 patients/40). Dans ce lot plus de deux tiers des examens (17 patients/26) présentait des germes aérobies à l'examen direct et le reste des anaérobies. Cependant la culture des germes n'a été probants que chez 10 patients, tandis qu'elle a été stérile chez les 16 autres. Deux germes ont été isolés streptococcus pyogène (6 patients) et staphycoccus auréus (4 patients). La collaboration pluridisciplinaire est souvent un axe incontournable de la prise en charge de certaines affections dont la sinusite maxillaire d'origine dentaire en est une illustration parfaite.